De nouveaux moyens pour appuyer les milieux locaux en prévention - Un nouveau programme Prévention Jeunesse et un premier projet à Laval pour lutter contre l'exploitation sexuelle de jeunes filles
LAVAL, QC, le 16 févr. 2016 /CNW Telbec/ - Le ministre des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de Montréal, M. Martin Coiteux, et la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, Mme Lucie Charlebois, ont dévoilé aujourd'hui le nouveau programme québécois Prévention Jeunesse. Accompagnés de la ministre responsable de la région de Laval, Mme Francine Charbonneau, et du maire de Laval, M. Marc Demers, ils ont également annoncé le premier projet dans le cadre de ce programme. Ce projet vise à donner immédiatement de nouveaux moyens aux partenaires locaux afin de lutter plus efficacement contre l'exploitation sexuelle de jeunes filles sur le territoire de Laval.
« Le gouvernement agit non seulement rapidement sur une situation préoccupante et immédiate à Laval, mais il se dote également d'un programme québécois qui viendra répondre à d'autres problématiques spécifiques dans les différentes régions du Québec selon leurs besoins », a déclaré le ministre Martin Coiteux.
Un nouveau programme : Prévention Jeunesse
Le programme Prévention Jeunesse (annexe A) se veut un programme qui viendra appuyer les milieux locaux afin qu'ils puissent renforcer leur capacité à se mobiliser contre un phénomène qui met en danger la sécurité des jeunes. Le gouvernement donne ainsi de nouveaux moyens pour faciliter l'échange d'informations et la concertation locale dans le but de prévenir et de réagir aux problématiques qui interpellent des intervenants multisectoriels. Cinq sites de projets, incluant Laval, pourront être sélectionnés en fonction de leur région, de leur problème particulier documenté et des solutions préventives proposées par les acteurs du milieu. Le programme pourrait ensuite être élargi à toutes les régions du Québec, selon les besoins.
« Le programme Prévention Jeunesse se veut un programme de prévention qui sera flexible et capable de se déployer rapidement en fonction des régions, d'un enjeu documenté mettant en cause la sécurité des jeunes et des besoins de coordination locaux », a souligné M. Coiteux.
Un premier projet à Laval pour contrer l'exploitation sexuelle de jeunes femmes
Dans le cadre de ce nouveau programme, le gouvernement vient appuyer les efforts des partenaires lavallois et déploie un premier projet visant à renforcer leur coordination pour lutter contre l'exploitation sexuelle de jeunes filles. Le projet de Laval a été souhaité et mis en place avec ces partenaires locaux afin d'accroître leur capacité d'échange d'informations et de réaction.
« En plus des vérifications en cours au Centre Jeunesse de Laval, le gouvernement passe immédiatement à l'action pour appuyer les efforts de concertation des intervenants locaux qui tentent de prévenir les fugues et de réagir rapidement lorsqu'elles ont lieu », a souligné Mme Charlebois.
« L'annonce d'aujourd'hui vient souligner le travail des partenaires à Laval qui est déjà considérable. Le gouvernement déploie toutes les ressources nécessaires pour veiller à la sécurité de nos jeunes et prévenir d'autres cas d'exploitation sexuelle en appuyant davantage les acteurs du milieu», a indiqué Mme Charbonneau.
Pour cette première phase du programme Prévention Jeunesse, le gouvernement du Québec injectera plus de 3 M$ sur cinq ans. En sus des ressources humaines gouvernementales qui y seront affectées, le gouvernement contribuera pour 625 000$ par projet, notamment pour financer l'embauche d'un coordonnateur, mettre en place les opérations et répondre aux besoins spécifiques du milieu (par exemple : la bonification d'heures de services d'organismes communautaires). Les sommes seront attribuées par le ministère de la Sécurité publique sous forme d'une subvention.
« Le gouvernement du Québec juge que les circonstances de Laval sont suffisamment préoccupantes pour que des moyens supplémentaires soient déployés, et ce, afin de venir renforcer la lutte contre l'exploitation sexuelle de jeunes filles dans la région de Laval », a déclaré le ministre Coiteux, pour qui la prévention est un élément clé de cette lutte. « Certes, il faut renforcer nos efforts policiers, mais il faut également consolider la capacité du ministère de la Sécurité publique d'enrayer les problématiques en amont en venant aussi appuyer plus agressivement les actions de prévention sur le terrain », a réitéré le ministre.
« Plusieurs ministères sont également à pied d'œuvre pour mettre en place une stratégie gouvernementale globale pour lutter contre l'exploitation sexuelle. Celle-ci inclura d'autres mesures, notamment en matière de prévention », a rappelé Mme Charlebois.
« À ce stade, la meilleure façon pour le gouvernement de soutenir les actions des partenaires face à cette problématique particulière à laquelle nous sommes confrontés à Laval est de leur donner des moyens supplémentaires pour renforcer leur capacité de prévention et d'action sur le terrain en visant une lutte plus agressive en amont », a conclu Francine Charbonneau.
« Mon expérience sur le terrain m'a enseigné que la prévention est le meilleur moyen d'éviter aux jeunes des expériences douloureuses. C'est justement le sens de l'annonce de ce matin, à laquelle s'ajoute une volonté de coordonner efficacement les efforts de chacun. À mon sens, le gouvernement met en place l'approche adéquate pour affronter les problèmes qui nous confrontent », a affirmé le maire de Laval.
Soulignons qu'à l'occasion de cette annonce, les ministres étaient accompagnés du directeur du Service de police de Laval, M. Pierre Brochet, et de la présidente et directrice générale adjointe du Centre intégré de santé et de services sociaux de Laval, Mme Danièle Dulude.
ANNEXE A
Le programme Prévention Jeunesse
Il apparaît essentiel pour le gouvernement d'exercer un leadership concret en matière de prévention afin d'appuyer les interventions sur le terrain lorsque des problématiques spécifiques mobilisent les intervenants locaux à un degré qui requiert une coordination et un échange d'informations presque en temps réel pour contrer un phénomène particulier.
Le gouvernement annonce ainsi un programme flexible qui peut être déployé rapidement au sein d'une communauté lorsque, malgré les efforts locaux, le problème nécessite des moyens supplémentaires. Le déploiement pourra s'effectuer sur demande des partenaires afin de lutter plus efficacement contre une situation particulière mettant en cause la sécurité des jeunes.
La multiplication des intervenants sur le terrain et les caractéristiques de certains enjeux peuvent rendre plus difficile l'échange d'informations alors que des communications presque en temps réel sont parfois essentielles pour prévenir ou réagir à des situations urgentes. La mise en place d'une coordination locale et d'équipes multisectorielles d'intervenants de première ligne dans différents secteurs permettra une meilleure efficacité des interventions en amont.
L'objectif du programme Prévention Jeunesse est d'accompagner les intervenants locaux en mettant en place un corridor de services permettant non seulement un meilleur échange d'informations, mais aussi la prise en charge rapide des personnes à risque ou des victimes dans le but de mieux les soutenir et de les accompagner afin qu'elles sortent de leur environnement à risque.
Chaque projet sera coordonné par une personne clé issue du milieu qui deviendra le pivot d'une équipe multisectorielle et qui fera les liens nécessaires entre les différents partenaires tant communautaires qu'institutionnels.
Quant à l'équipe multisectorielle, bien que le modèle puisse varier d'une région à l'autre et en fonction du problème, elle devrait notamment réunir les intervenants suivants :
- des policiers dédiés provenant du corps de police local;
- un intervenant juridique (ex. : C.A.V.A.C.);
- un ou des intervenants sociaux;
- un agent liaison du Centre jeunesse;
- des intervenants en lien avec les maisons de jeunes et le milieu scolaire;
- des représentants des organismes communautaires.
ANNEXE B
Un premier projet à Laval pour lutter contre l'exploitation sexuelle de jeunes filles
Les dernières semaines ayant mis en exergue une situation particulière à Laval concernant les fugues et l'exploitation sexuelle de jeunes filles, le gouvernement souhaite appuyer les intervenants locaux qui sont à intensifier leurs efforts.
Pour ce faire, le gouvernement appuie un premier projet dans le cadre du nouveau programme Prévention jeunesse, soit le projet de Laval qui vise une meilleure coordination des partenaires locaux pour lutter contre l'exploitation sexuelle de jeunes filles. Ce problème nécessite l'intervention de plusieurs acteurs, ce qui rend plus difficile la capacité de communiquer et de collaborer en temps réel pour échanger des informations et mettre en place des actions de prévention et de détection.
Le projet prévoit donc le déploiement d'équipes multisectorielles d'intervenants, notamment dans les milieux à risque tels la rue, les écoles, les lieux de prostitution, le métro et le Centre jeunesse, afin de permettre l'accès rapide à de l'information ainsi que la prise en charge, l'accompagnement et le soutien des personnes à risque ou des victimes.
Afin d'orchestrer ce déploiement multisectoriel, le gouvernement donne aujourd'hui un nouveau moyen pour coordonner les initiatives locales. Ainsi, en sus des ressources humaines gouvernementales affectées au projet, il investira 625 000$ sur cinq ans pour ce projet qui génère une approche intégrée de prévention sur le terrain. Cette enveloppe inclut le montant lié à l'embauche d'une personne assurant la coordination ainsi qu'un montant réservé pour répondre à des besoins identifiés par l'équipe de Laval. Notons que le choix d'un coordonnateur sera effectué par des structures de concertation déjà en place qui connaissent la problématique.
Ainsi, l'équipe d'intervention de Laval sera notamment composée de :
- deux policiers du Service de police de Laval en lien avec la Ville de Laval et le ministère de la Sécurité publique;
- un intervenant juridique du C.A.V.A.C en lien avec le Service de police et le ministère de la Justice;
- un intervenant social identifié avec le ministère de la Santé et des Services sociaux;
- un agent de liaison du Centre jeunesse identifié avec le ministère de la Santé et des Services sociaux;
- des représentants d'organismes communautaires (travailleurs de rue, de milieu, etc.);
- un coordonnateur provenant du milieu financé par le ministère de la Sécurité publique.
SOURCE Cabinet du ministre de la Sécurité publique
Sources : Marie-Ève Pelletier, Attachée de presse, Cabinet du ministre des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de Montréal, 418 643-2112; Bianca Boutin, Attachée de presse, Cabinet de la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, 418 266-7181; Marie-Pier Richard, Attachée de presse, Cabinet de la ministre responsable des Aînés et de la Lutte contre l'intimidation et Ministre responsable de la région de Laval, 418 643-2181; François Brochu, Directeur des relations publiques, Cabinet du maire de Laval, 450 978-6888, poste 5160; Information : Alexandra Paré, Relationniste, Direction des communications, Ministère de la Sécurité publique, 418 646-6777, poste 30274
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