De nouvelles responsabilités pour les baby-boomers
Les baby-boomers qui soutiennent leurs parents âgés y consacrent chaque mois 42 heures de leur temps, 225 kilomètres en déplacements et, pour près de 40 % d'entre eux, une somme de 498 $, révèle un nouveau sondage du Groupe Investors
Un sondage national mené auprès de Canadiens de 43 à 63 ans nous apprend que 69 % des personnes interrogées ont au moins un de leurs parents ou beaux-parents encore en vie. Parmi eux, le tiers (35 %) affirme s'occuper de leurs parents âgés d'une manière ou d'une autre. Plus particulièrement, ces baby-boomers parcourent en moyenne 225 km par mois et consacrent chaque mois l'équivalent d'une semaine complète de travail (42 heures) pour les aider. De surcroît, 39 % de ces aidants leur fournissent aussi un soutien financier qui s'élève en moyenne à 498 $ par mois.
"Il n'y a rien de nouveau à s'occuper de ses parents, mais on peut clairement voir les effets de ce phénomène sur les ressources des baby-boomers au moment où ils approchent de la retraite, affirme
Pas une question d'argent
Bien que les baby-boomers qui soutiennent financièrement leurs parents y consacrent en moyenne près de 6 000 $ par année, il ne s'agit pas là de la seule responsabilité qu'ils assument à leur égard. D'après le sondage, les activités quotidiennes, comme leur tenir compagnie (65 %) ou les conduire à des rendez-vous ou à des activités sociales (64 %), l'entretien de la maison (56 %) et les tâches domestiques (55 %), se mêlent à d'autres qui sont plus lourdes de conséquences, comme les opérations bancaires et les décisions financières (61 %) ou encore voir à ce qu'ils reçoivent des soins de santé adéquats (55 %).
La difficile gestion du temps
Seulement un dixième (9 %) de ceux qui viennent en aide à leurs parents disent que ces responsabilités financières sont une cause de stress. En fait, près de la moitié d'entre eux (46 %) se sentent valorisés par ces tâches et les deux tiers (66 %) estiment qu'ils remboursent par ce moyen une dette envers leurs parents, pour le temps et les efforts que ceux-ci leur ont accordés plus tôt dans leur vie.
Mais si ces baby-boomers ne voient pas cette responsabilité comme un fardeau financier, ils ont du mal à trouver le temps et l'énergie morale de répondre aux attentes de leurs parents. Six aidants sur dix (62 %) croient en effet que leurs parents s'attendent à ce qu'ils leur fournissent cette aide et la majorité d'entre eux (51 %) ressentent comme une pression la dimension émotive de ces attentes.
Quarante pour cent jugent de plus que les demandes de leurs parents leur imposent des contraintes de temps difficiles à gérer, ce qui n'est pas surprenant quand on découvre que le tiers (32 %) de ces aidants doivent empiéter sur leur temps de travail pour s'occuper de leurs parents.
Qui plus est, le tiers d'entre eux (31 %) doivent aussi s'occuper de leurs propres enfants. Parmi les baby-boomers dans cette situation, quatre sur dix (42 %) affirment que cette double prise en charge représente une source de stress.
"Notre étude révèle que les baby-boomers acceptent volontiers de faire ces sacrifices, mais qu'ils ne sont pas toujours préparés à composer avec la charge de travail et la charge émotive qui viennent avec ces responsabilités", soutient M. Paquin.
Des sacrifices qui en valent la peine
Malgré l'obligation pour eux de renoncer à une partie de leur revenu et l'emprise qu'exercent ces tâches accrues sur leur énergie morale, leur temps de travail et leurs temps libres, les baby-boomers ont dit tirer, dans le soutien à leurs parents, des bienfaits qui compensaient largement tous ces sacrifices.
Ainsi, plus de la moitié (56 %) affirment que leur relation avec leurs parents et leurs liens familiaux se sont resserrés à travers ces responsabilités, puis 60 % disent passer plus de temps de qualité avec eux qu'ils ne le feraient autrement.
L'union fait la force
Pour faire face à ce défi, les baby-boomers peuvent compter sur leur propre réseau. Seulement un aidant sur cinq (22 %) doit assumer seul ces responsabilités puisque les trois quarts (74 %) peuvent en partager le fardeau avec leur conjoint, leurs frères et soeurs ou d'autres membres de la famille.
Étonnamment, peu de répondants disent que ce surcroît de responsabilités a des conséquences négatives sur leurs relations avec leur conjoint (24 %), leurs frères et soeurs (17 %), leurs enfants (15 %) ou d'autres membres de la famille (8 %).
Il est aussi intéressant de noter que si les femmes sont plus susceptibles de s'occuper de leurs parents, elles ne sont pas les seules à s'en charger. Parmi les baby-boomers qui remplissent le rôle d'aidant parental, 46 % sont des hommes et 54 % des femmes, ce qui laisse croire à un partage presque égal des tâches.
"S'occuper de ses parents ressemble finalement à un échange de bons procédés : on donne, mais on reçoit en retour, conclut M. Paquin. Mais il est aussi important de chercher un équilibre et de ne pas sacrifier ses propres priorités à long terme."
Méthodologie du sondage : Au total, 500 adultes canadiens de 43 à 63 ans ont répondu au sondage entre le 23 septembre et le 3 octobre 2009. Suivant un processus similaire à celui d'un sondage téléphonique, des adresses de courriel ont été puisées au hasard dans la banque du panel de Harris/Décima. Les participants qui ont été contactés n'étaient pas au courant de l'objet du sondage.
Fondé en 1926, le Groupe Investors est un chef de file au
Renseignements: Stéphanie Gaucher ou Alida Alepian, Capital-Image, (514) 739-1188, poste 236 ou 225, [email protected] ou [email protected]; Ron Arnst, Groupe Investors, (204) 956-3364, [email protected]
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