Débordement dans les urgences du Québec - Une commission parlementaire
s'impose d'urgence
MONTRÉAL, le 25 févr. /CNW Telbec/ - "Il y a quelques semaines, les patients devaient attendre dans les stationnements des urgences du Québec, parfois pendant des heures, avant de pouvoir mettre le pied dans l'urgence de l'hôpital. Aujourd'hui, ceux qui y entrent ne peuvent avoir accès à des soins adéquats, faute de ressources matérielles et humaines. C'est inacceptable !" . C'est en ces termes que le docteur Yann Dazé, président de la Fédération des médecins résidents du Québec (FMRQ), a réagi au cri d'alarme des infirmiers et infirmières du Québec, de même qu'à celui des urgentologues, face à la crise qu'ils vivent tous sur une base quotidienne dans les salles d'urgence du Québec.
"L'engorgement des urgences du Québec n'est pas un problème nouveau", soutient le président de la FMRQ. En 1997, un groupe tactique d'intervention en urgence avait été mis sur pied pour identifier les problèmes et proposer de solutions visant à améliorer le fonctionnement des urgences à travers le Québec. Les événements récents rappellent aussi la mort d'un homme survenue à Shawinigan en 2002, alors que la salle d'urgence d'un établissement avait dû être fermée, faute de personnel. Ce décès avait mené le gouvernement à rappeler d'urgence l'Assemblée nationale en session parlementaire, en plein cœur de l'été, pour adopter une loi spéciale obligeant les médecins à combler les besoins des hôpitaux en première ligne : le fameux projet de loi no 114. "Près de 10 ans plus tard, à la faveur des restrictions de toutes sortes imposées, où en sommes-nous ? Nous semblons être revenus au point de départ", constate le Dr Dazé.
Le président de la Fédération des médecins résidents du Québec déplore le désarroi qui règne au sein du personnel de nos hôpitaux, un désarroi qui se communique aussi à la relève médicale. "Nous sommes formés pour aider les patients, pour les guérir, pour les sauver", explique-t-il. Et, au bout du compte, nous sommes incapables de les soulager, parce que les lits d'hôpitaux ne sont pas disponibles, parce que des patients âgés attendent des places dans les CHSLD, parce qu'il y a pénurie de personnel".
Le docteur Dazé insiste sur l'importance pour le Québec de régler la question une fois pour toutes. Il appelle tous les intervenants du réseau de la santé et, bien sûr, le gouvernement, à contribuer à la solution. " Ce ne sont pas des promesses que nous voulons. Elles sont rarement tenues. Le gouvernement devrait plutôt mettre sur pied, et ce, de toute urgence, une commission parlementaire pour débattre de l'organisation des soins et permettre aux médecins de répondre adéquatement aux besoins de leurs patients, que ce soit à l'urgence ou dans les établissements, insiste le Dr Dazé. Il faut agir vite ! C'EST LA SANTÉ DU SYSTÈME QUI EST MAINTENANT COMPROMISE".
La Fédération des médecins résidents du Québec
La Fédération des médecins résidents du Québec regroupe les quatre associations de médecins résidents des facultés de médecine de Montréal, McGill, Sherbrooke et Laval à Québec. Elle compte près de 3 000 membres, dont le quart se destine à une pratique en médecine familiale. Les autres poursuivent une formation dans l'une des 35 spécialités reconnues au Québec. De ce nombre, 38 % sont des hommes et 62 %, des femmes. La durée de la formation postdoctorale en médecine familiale est de deux ans; celle des médecins spécialistes varie de cinq à six ans, selon la spécialité choisie.
Renseignements: Johanne Carrier, Conseillère en communications, Fédération des médecins résidents du Québec, Cellulaire: (514) 591-0502, Téléavertisseur: (514) 751-9983, (514) 282-0256, 1 800 465-0215; Source: Dr Yann Dazé, Président Fédération des médecins résidents du Québec
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