Débrayage massif appréhendé - Les hôteliers déplorent l'attitude de la CSN et la lenteur des négociations
MONTRÉAL ET QUÉBEC, le 27 août 2012 /CNW Telbec/ - Les trois principales associations hôtelières au Québec déplorent la tournure des négociations dans une trentaine d'établissements, principalement à Montréal et Québec alors que les pourparlers s'étirent depuis plusieurs semaines et que les moyens de pression s'intensifient. « La stratégie de négociation coordonnée de la CSN basée sur une plateforme commune ralentit passablement le processus. Des hôteliers remarquent même des reculs à certaines tables de négociation, affirme Danielle Chayer, vice-présidente et directrice générale de l'Association des hôteliers du Québec. Nous questionnons de plus en plus la volonté de régler et craignons que l'agenda de la CSN ne consiste à déclencher un débrayage massif sous peu alors que des événements majeurs sont à nos portes. »
« Aucun hôtelier n'a intérêt à voir trainer les négociations. On ne peut demeurer silencieux devant cette stratégie. La CSN prend en otage, non seulement des clients, mais aussi plusieurs hôteliers qui ne sentent aucune ouverture pour régler, ajoute William Brown, vice-président exécutif à l'Association des hôteliers du Grand Montréal. Plusieurs employés qui ne désirent pas de moyens de pression se sentent aussi impuissants devant la situation. C'est sans compter l'impact négatif pour l'industrie touristique qui connait déjà une saison difficile. »
Appel à négocier de bonne foi
Les associations hôtelières demandent aux syndicats de considérer les particularités de chaque hôtel puisque les conditions varient selon les établissements, leur situation géographique, leur nombre de chambres, leur appartenance à une chaine. « Il est illogique de vouloir faire du copier-coller partout, explique Natasha Desbiens, directrice générale de l'Association hôtelière de la région de Québec. Le coût d'une augmentation de salaire de 3% n'est pas le même selon le taux horaire déjà offert. Même chose pour le régime de retraite. Comment vouloir imposer une hausse de 2% à tous les hôteliers alors que certains offrent déjà 6% et d'autres n'ont pas de régime en place? »
Par ailleurs, les associations hôtelières déplorent que la CSN base notamment sa plateforme sur l'augmentation de salaire horaire accordé par un hôtel alors que celui-ci accorde un salaire moins élevé que dans les autres hôtels en négociation et qu'il n'offre, et n'offrira, aucun régime de retraite. « Il faut informer les employés de façon transparente, demande Danielle Chayer. La situation difficile dans laquelle se trouvent plusieurs hôtels et la compétition féroce avec d'autres destinations commandent que toutes les parties négocient de bonne foi, et cela dans le meilleur intérêt de tous. Nous devons préserver notre image avec en tête une vision à long terme. »
Des conditions concurrentielles
Les hôtels en négociations offrent, pour les préposées aux chambres par exemple, des salaires variant entre 14 et 20$ de l'heure. Pour certaines chaines, c'est bien davantage que ce qu'elles offrent dans d'autres provinces canadiennes. Les régimes de retraite pour la plupart varient entre 4 et 6%. Les hôteliers offrent également des plans d'assurances complets et jusqu'à 6 semaines de vacances. Depuis 10 ans dans les hôtels du Québec, le coût de la main-d'œuvre a augmenté de 30 à 40% alors que les hôteliers ont vu leurs bénéfices chuter de près de 7%.
SOURCE : ASSOCIATION DES HOTELIERS DU QUEBEC
et demandes d'entrevues :
Nicolas Korfage
Porte-parole,
Association des hôteliers du Québec
Tel : 514-703-6424
[email protected]
William Brown
Vice-président exécutif
Association des hôteliers
du grand Montréal
Tel : 514-939-2583
[email protected]
Natasha Desbiens
Directrice générale
Association hôtelière de la région de Québec
Tel : 418.650.9999
[email protected]
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