MONTRÉAL, le 4 oct. 2016 /CNW/ - La FCEI a exprimé sa déception à la suite de la décision de la Colombie-Britannique d'emboîter le pas au fédéral et à la majorité des provinces (à l'exception du Québec) en signant l'entente sur la bonification obligatoire du Régime de pensions du Canada (RPC). Annoncée aujourd'hui, cette décision engendrera des coûts additionnels pour les PME et leurs employés.
« Le budget fédéral comportait un engagement à tenir des consultations avant d'aller de l'avant avec la bonification du RPC. Les entrepreneurs s'attendaient donc à être entendus avant la décision finale, explique Martine Hébert, vice-présidente principale de la FCEI. Malheureusement, la Colombie-Britannique, et bientôt le Québec, sont les deux seules provinces qui auront permis aux citoyens de s'exprimer sur ce sujet. »
Lorsqu'ils prennent connaissance de la hausse de leurs taxes sur la masse salariale qu'engendrerait la bonification du RPC, 69 % des chefs de PME affirment que cela pourrait conduire à un gel des salaires dans leur entreprise et plus d'un tiers estiment que cela pourrait avoir des conséquences sur la réduction de leurs effectifs.
Les citoyens mal informés de ce que ces changements signifieront pour eux
La plupart des citoyens ne savent pas comment fonctionne le Régime de pensions du Canada (RPC) ou le Régime de rentes du Québec (RRQ), ni ce que signifierait une bonification du RPC/RRQ.
Selon un sondage Ipsos réalisé à la fin août auprès de plus de 2 000 travailleurs et retraités canadiens, 39 % des répondants pensent à tort que le gouvernement paie une partie de leurs cotisations au RPC. Par ailleurs, seuls 26 % d'entre eux savent qu'il faudra environ 40 ans avant de recevoir les pleins bénéfices liés à la bonification du RPC et 71 % ignorent que les retraités actuels ne profiteraient pas d'une telle hausse.
Le sondage montre également que les travailleurs canadiens sont très majoritairement contre l'augmentation des cotisations au RPC si elle se traduit par une réduction, voire un gel, de leur salaire.
« Bien sûr, on peut s'attendre à ce que plusieurs citoyens soient d'accord pour recevoir davantage de bénéfices du RPC. Le problème, c'est que personne ne leur a dit que cela a un coût, et que celui-ci sera financé en partie à même leur salaire », ajoute Mme Hébert.
Une situation économique peu propice à une hausse des taxes sur la masse salariale
« La situation économique est plutôt fragile à l'heure actuelle au pays et ce genre de nouvelles ne sont pas encourageantes pour les entrepreneurs qui tentent de maintenir les emplois et la croissance de leur PME. Hier, on annonçait une nouvelle taxe sur le carbone, aujourd'hui une hausse probable du RPC pendant les sept prochaines années. Il faudrait peut-être se préoccuper un peu plus de savoir comment les propriétaires de PME et leurs employés vont faire pour trouver l'argent qu'il faut pour payer tout cela », de conclure Mme Hébert.
La FCEI s'inquiète du fait qu'en raison de l'addition de ces coûts supplémentaires, il sera de plus en plus difficile pour les PME de continuer de faire croître l'économie. C'est pourquoi elle demande au gouvernement fédéral de rétablir la baisse à 9 % du taux d'imposition des petites entreprises, tel qu'il l'avait promis. Elle lui demande également, ainsi qu'aux provinces, de geler le salaire minimum et de réduire les taxes sur la masse salariale pour les PME, comme les cotisations à l'assurance-emploi ou celles pour l'indemnisation des travailleurs en cas d'accident du travail.
À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l'entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de petites et moyennes entreprises du Canada, comptant 109 000 membres dans tous les secteurs et toutes les régions.
SOURCE Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Amélie Desrosiers, chef, Communications et affaires publiques, FCEI, Téléphone : 514 861-3234 poste 1824 | Cellulaire : 514 817-0228, [email protected]
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