Décès d'un soudeur chez Ezeflow inc. à Granby : la CNESST dévoile les conclusions de son enquête
Nouvelles fournies par
Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail10 sept, 2020, 10:00 ET
SAINT-HYACINTHE, QC, le 10 sept. 2020 /CNW Telbec/ - La CNESST rend aujourd'hui publiques les conclusions de son enquête sur l'accident du travail ayant coûté la vie à M. Marcos Antonio Gonzales Osorio, soudeur chez Ezeflow inc., le 14 janvier 2020, à Granby.
Chronologie de l'accident
Le jour de l'accident, M. Gonzales Osorio se trouvait à l'usine d'Ezeflow inc. à Granby et s'affairait à souder une pièce de grande dimension (raccord) qui avait était placée en hauteur à l'aide d'un équipement nommé positionneur. Pour ce faire, il est monté sur une plateforme élévatrice déployée qui reposait en partie sur une plaque de métal couvrant une fosse, celle-ci pouvant être ouverte pour certaines opérations de soudage sur des pièces de grande dimension. Lors de la rotation du raccord et du plateau du positionneur, une partie de ce dernier a touché à la plaque et provoqué son soulèvement. C'est alors que la plateforme s'est renversée et que le travailleur en a été éjecté. Les secours ont été appelés sur les lieux et M. Gonzales Osorio a été transporté au centre hospitalier, où son décès est survenu quelques heures plus tard.
Causes de l'accident
L'enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l'accident :
- La plateforme élévatrice, déstabilisée par le soulèvement de la plaque sur laquelle elle reposait en partie, s'est renversée;
- La gestion des travaux de soudage en hauteur était déficiente en ce qui a trait à l'identification des dangers et à l'application des mesures préventives reliées à l'utilisation d'une plateforme de travail élévatrice.
À la suite de l'accident, la CNESST a exigé de l'employeur (Ezeflow inc.) qu'il mette en place les mesures nécessaires aux travaux de soudage sécuritaires qui impliquent les plateformes élévatrices. L'employeur a notamment dû établir des procédures de travail, fournir des attestations de sécurité, réaliser la formation des travailleurs et mettre en place des mesures de contrôle. L'employeur s'est conformé à ces exigences.
Comment éviter un tel accident
Pour prévenir les accidents lors de travaux nécessitant des plateformes élévatrices, entre autres lors de leur utilisation en interaction avec d'autres équipements, des solutions existent, notamment :
- Bien planifier les travaux, dont l'identification des dangers et l'application des mesures préventives;
- Tenir compte des conditions et de l'environnement de travail afin d'évaluer les risques pouvant entraîner l'instabilité de l'équipement;
- S'assurer que la plateforme est placée sur une surface solide et stable;
- S'assurer que l'utilisation de la plateforme est conforme aux instructions du fabricant;
- Informer, former et superviser les travailleurs sur les méthodes de travail sécuritaires et mettre en place des mesures de contrôle.
Par la loi, l'employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l'intégrité physique de ses travailleurs. Il a également l'obligation de s'assurer que l'organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l'accomplir sont sécuritaires.
Les travailleurs doivent faire équipe avec l'employeur pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler.
Suivis de l'enquête
- La CNESST transmettra les conclusions de son enquête à l'Association de location du Québec, à l'Association de la construction du Québec, à l'Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec, à l'Association québécoise des entrepreneurs en infrastructure, à l'Association patronale des entreprises en construction du Québec, à l'Association des entrepreneurs en construction du Québec, à l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec, aux associations sectorielles paritaires et aux mutuelles de prévention afin que leurs membres en soient informés.
- Le rapport d'enquête sera aussi diffusé dans les établissements de formation qui offrent les trois programmes d'études suivants : Bâtiment et travaux publics; Entretien général d'immeubles; Mécanique industrielle de construction et d'entretien.
- La CNESST a remis à l'employeur Ezeflow inc. un constat d'infraction. Pour ce type d'infractions, le montant de l'amende varie de 17 505 $ à 70 027 $ pour une première offense, et pourrait atteindre 350 136 $ en cas de récidive.
Liens utiles
Rapport d'enquête : http://www.centredoc.cnesst.gouv.qc.ca/pdf/Enquete/ed004279.pdf
Photo (libre de droits) | Source : https://bit.ly/3bEYFcl
Animation (libre de droits) : http://www.centredoc.cnesst.gouv.qc.ca/pdf/Enquete/ad004279.mp4
Pour plus d'information sur la santé et la sécurité liées aux travaux en hauteur et aux plateformes élévatrices : https://www.cnesst.gouv.qc.ca/salle-de-presse/campagnes/chutes/default.aspx.
La CNESST, votre porte d'entrée en matière de travail
La CNESST offre aux employeurs ainsi qu'aux travailleurs et aux travailleuses une porte d'entrée unique et une expertise intégrée en matière de normes du travail, d'équité salariale et de santé et de sécurité du travail. Sa structure de gouvernance est paritaire. Elle a notamment pour mission de gérer le Fonds de la santé et de la sécurité du travail, un fonds entièrement autofinancé dont elle est fiduciaire.
Pour plus d'information, visitez notre site Web à cnesst.gouv.qc.ca et suivez-nous sur Facebook (facebook.com/cnesst), Twitter (twitter.com/cnesst) et LinkedIn (linkedin.com/company/cnesst).
Source : |
Héloïse Bernier-Leduc, responsable des communications |
CNESST - Direction de la prévention-inspection - Centre-Sud |
|
Téléphone : 450 778-4495 |
SOURCE Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail
Partager cet article