Décès de Mme Marie Altagracia Dorval : Le mandat du commissaire à la
déontologie doit être élargi
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Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale26 oct, 2010, 17:07 ET
MONTRÉAL, le 26 oct. /CNW Telbec/ - Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale applaudit la décision du ministre de la Sécurité publique, monsieur Robert Dutil, de confier au commissaire à la déontologie policière le soin de faire la lumière sur les événements entourant la mort de Mme Marie Altagracia Dorval. Le Regroupement demande toutefois au ministre d'élargir ce mandat aux autres décès de femmes victimes de violence conjugale survenus en marge d'interventions de policiers.
En effet, le décès de madame Dorval n'est pas le seul qui soulève des questions sur l'intervention policière ces dernières années. Pensons au meurtre de madame Carmen Jobin, survenu à Saint-Jean-de-Matha, alors qu'un policier de la Sûreté du Québec l'accompagnait pour récupérer ses effets personnels au domicile de son ex-conjoint, à celui de madame Francine Nadeau tuée 2 heures après avoir porté plainte pour menaces de mort aux policiers de la SQ de Sorel, et à un certain nombre d'autres cas où une intervention policière a précédé la mort d'une victime.
Le Regroupement demande donc qu'un inventaire de l'ensemble de ces situations soit fait et qu'on examine ce qui pourrait être amélioré dans la pratique policière en matière de violence conjugale. Parmi les éléments à examiner, le Regroupement pointe la capacité des policiers à effectuer une évaluation juste de la situation de violence conjugale et son potentiel de risque pour la sécurité des victimes et de leurs proches. Le Regroupement demande aussi que cette opération soit faite de façon transparente et d'inclure dans les témoins les organismes spécialisés en violence conjugale telles les maisons pour femmes victimes de violence conjugale. L'objectif n'est pas de chercher des coupables, mais de trouver des solutions. Or, cette question ne concerne pas seulement les corps policiers et le commissaire à la déontologie, mais aussi celles qui travaillent jour après jour à aider les victimes de violence conjugale à se protéger.
Avec 48 maisons membres implantées à la grandeur du Québec, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale constitue un vaste réseau résolument engagé, depuis 1979, pour le droit à l'intégrité physique et psychologique des femmes.
Renseignements:
Nathalie Villeneuve, présidente du RMFVVC, (514) 246-1057
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