Décès d'un syndicaliste et d'un militant de la première heure à la CSD
MONTRÉAL, le 26 nov. /CNW Telbec/ - L'homme qui a assumé la présidence de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) jusqu'en 1997, Claude Gingras, n'est plus. Il s'est éteint le lundi 22 novembre à l'âge de 70 ans, au CHUS de Fleurimont.
« Claude Gingras a été préoccupé toute sa vie par le sort des travailleuses et des travailleurs. Durant son engagement syndical de plus d'une trentaine d'année, il s'est toujours efforcé d'améliorer leurs conditions de travail et de vie. Quand il a jugé que le temps était venu pour lui de céder la place à la relève, il a pris sa retraite, mais il n'a jamais cessé de s'intéresser à la cause des travailleuses et des travailleurs », explique François Vaudreuil, l'actuel président de la CSD.
Plâtrier de métier, Claude Gingras a fait ses premiers pas dans le syndicalisme en 1968 en occupant les fonctions de secrétaire à la Fédération des travailleurs du bois de la CSN. Les conditions de travail avec lesquelles les travailleurs doivent composer décident de son engagement, désormais il travaillera d'arrache-pied pour les améliorer, se battant notamment pour qu'ils obtiennent deux semaines de vacances l'été.
Mais un moment les plus importants de sa vie de militant aura été la fondation de la CSD en 1972. Convaincu que c'était la seule façon « de remettre le syndicalisme sur les rails », il claquera la porte de la CSN et suivra les trois D, Paul-Émile Dalpé, Amédée Daigle et Jacques Dion.
Son implication au sein de la CSD l'amène en 1981 à se présenter à la vice-présidence de la CSD, il assumera cette responsabilité jusqu'à son élection à la présidence, en 1989. Il se battra, entre autres, pour une réforme du régime d'assurance-chômage, il participera aux consultations particulières sur le projet de loi n° 35 - Loi sur l'équité salariale, il sera l'un des signataires de la déclaration en faveur de l'emploi rédigée par les représentants du gouvernement, du patronat et des syndicats à l'issue du Sommet sur l'économie et l'emploi, organisé par le premier ministre, Lucien Bouchard.
À sa retraite, il continuera à s'intéresser aux mutations que subit la société québécoise au plan de l'économie, de la politique. Interviewé, il y a quelques années, à l'occasion du 1er mai, fête internationale des travailleuses et des travailleurs, il jetait un regard des plus critiques sur le gouvernement libéral de Jean Charest, dont l'arrivée au pouvoir s'était traduite par des reculs pour les travailleurs, mais il se montrait, malgré tout optimiste, convaincu que les travailleuses et travailleurs « allaient rebondir, que ce n'était qu'une question de temps ».
« Claude Gingras nous a quittés, mais ce qu'il a laissé en héritage au mouvement syndical québécois nous permet aujourd'hui d'aller de l'avant et, sur les traces des fondateurs de la CSD, de continuer à nous battre pour assurer aux travailleuses et aux travailleurs un travail décent, qu'ils peuvent accomplir dans le respect et la dignité », conclut François Vaudreuil.
Renseignements:
Jean-Claude Dufresne
514 899 1020, poste 6003
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