TORONTO, le 24 mai 2017 /CNW/ - Après de nombreux mois d'échanges et de consultation constructifs, le rapport final de l'Examen portant sur l'évolution des milieux de travail en Ontario établit clairement le besoin critique de changements progressistes pour les employés de l'Ontario. Mais certaines de ses principales recommandations semblent loin d'aller en ce sens.
Il y a quelques jours seulement, le ministre du Travail Kevin Flynn déclarait au Toronto Star que la relation employeur-employé actuelle était « déséquilibrée, puisque c'est l'employeur qui a toutes les cartes en main ».
Pourtant, en ce qui concerne les grèves et les lockouts, l'Examen entretient ce déséquilibre en suggérant que les employeurs ne devraient pas avoir à faire face à un arbitrage extérieur en cas de grève ou de lockouts prolongés et qu'ils devraient toujours avoir la possibilité d'engager des travailleurs de remplacement. L'Examen tourne ainsi le dos à plusieurs décennies d'études prouvant qu'un processus de certification fondé sur les adhésions est nécessaire pour se défaire suffisamment des effets inhérents et nocifs de l'implication de l'employeur dans les choix de syndicalisation des employés.
Le Syndicat des Métallos est également déçu que l'Examen n'ait pas conseillé au gouvernement d'introduire de congé payé pour violence familiale ainsi qu'une période plus longue de congé sans solde protégé pour assister les personnes qui quittent une situation de violence familiale. Déception, aussi, en ce qui concerne la recommandation de réduction de la durée du congé d'urgence personnelle pour les travailleurs.
Parmi les autres recommandations de l'Examen, certaines, si elles étaient appliquées, contribueraient dans une certaine mesure à améliorer d'autres parties de l'actuelle législation dépassée de la Province.
Parmi les recommandations soutenues par le Syndicat des Métallos, on compte le dispositif de moyens initiaux permettant aux employés, de communiquer avec leurs collègues lors des efforts de syndicalisation, garantissant que les travailleurs des secteurs précaires, tels que la sécurité, l'entretien, les services alimentaires et les soins de santé à domicile ne perdent pas leur syndicat en cas de transfert dans le contrat de service de leur entreprise et alourdissant certaines sanctions pour les employeurs qui enfreignent la loi.
Le Syndicat des Métallos soutient l'orientation claire de l'Examen voulant que la juridiction et les politiques de l'Ontario commencent à élaborer des structures de négociations modernes et durables en renforçant la capacité de la Commission du travail à consolider les unités de négociations et en accordant aux travailleurs qui occupent des emplois franchisés et souvent mal rémunérés le droit d'associer plusieurs unités de négociation pour un domaine donné et de les rassembler au sein d'une seule et unique unité de négociation.
Le Syndicat des Métallos soutient également l'encouragement fait par l'Examen pour que le gouvernement mette fin à certaines des exemptions et des failles flagrantes de la loi sur les normes d'emploi pour ajuster le salaire des temps partiels à celui des temps complets, limiter le droit des employeurs à maintenir des travailleurs dans des statuts « temporaires de façon permanente » et mal payés, et augmenter la durée des congés pour les personnes employées depuis cinq ans au même endroit.
Le Syndicat des Métallos attend de la première ministre Wynne et du ministre Flynn qu'ils introduisent sans tarder une législation tenant compte de ces recommandations et d'autres recommandations de l'Examen et qu'ils aillent encore plus loin en rééquilibrant réellement la relation employé-employeur en garantissant :
- un modèle de négociation à la base élargie, qui soit encore plus inclusif et s'applique à d'autres employés que les employés des franchisés. L'objectif doit être de faire en sorte que les employés de tous les horizons de notre économie changeante bénéficient des droits de la Loi sur les relations de travail de l'Ontario.
- l'option d'arbitrage exécutoire pour résoudre les grèves ou lockouts de longue durée et la protection du droit de grève en interdisant aux employeurs de faire appel à des travailleurs de remplacement.
- des droits de certification fondé sur les adhésions pour tous les Ontariens, peu importe où ils travaillent. Ce droit est actuellement limité aux employés du secteur de la construction; restriction qui ne se justifie nullement.
« Le Syndicat des Métallos attend de la première ministre et de son cabinet qu'ils montrent que l'Ontario peut être un chef de file du renouvellement et de l'élargissement des droits des employés. L'objectif doit être de relever les normes de conditions de travail pour tous les Ontariens » a déclaré Marty Warren, directeur du district de l'Ontario du Syndicat des Métallos. « Ce gouvernement peut choisir de viser beaucoup plus haut. Nous connaîtrons son choix au cours des prochaines semaines. »
Pour obtenir une liste complète des priorités identifiées par le Syndicat des Métallos, veuillez cliquer ici.
On peut trouver d'importantes publications de la Fédération du travail de l'Ontario à cette adresse : www.makeitfair.ca/priorities.
SOURCE Syndicat des Metallos
Marty Warren, directeur du district de l'Ontario du Syndicat des Métallos, 416 243-8792, [email protected]; Brad James, Recrutement, Syndicat des Métallos, 416 524-5118, [email protected]; Bob Gallagher, Communications, Syndicat des Métallos, 416 434-2221, [email protected]
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