Décision aberrante du gouvernement - Le maire de La Tuque continue sa croisade pour défendre Manouane Sipi
LA TUQUE, QC, le 13 mars 2013 /CNW Telbec/ - Extrêmement déçu du peu d'intérêt que démontre le gouvernement du Québec envers les revendications des deux partenaires de la Société en commandite Manouane Sipi, Ville de La Tuque et le Conseil des Atikamekw de Wemotaci, le maire de La Tuque M. Normand Beaudoin continue sa croisade pour convaincre le gouvernement de revenir sur sa décision d'abolir le programme de mini-centrales. Le fait que le gouvernement a annoncé hier la réalisation du Parc éolien Viger-Denonville à Rivière-du-Loup est la goutte qui fait déborder le vase.
« Le 5 février, la ministre des Ressources naturelles a annoncé qu'elle mettait fin au programme des mini-centrales parce que les surplus énergétiques coûtent cher à Hydro-Québec. Le 11 mars, on nous annonce que le gouvernement confirme la création d'un nouveau parc éolien à Rivière-du-Loup, un projet de 75 millions $, dont les profits vont être partagés entre la MRC et une entreprise privée, qui va produire 25 MW. Notre projet Manouane Sipi va produire 22 MW et c'est un projet de 90 millions $. Au point de vue environnemental, notre projet est parfait. Notre production coûte moins cher à Hydro-Québec du kilowatt que l'éolien et en plus, nous ne demandons pas un cent au gouvernement pour réaliser le projet. Est-ce que quelqu'un quelque part peut m'expliquer où est la logique là-dedans? Ce gouvernement rit carrément des gens de La Tuque en pleine face. C'est scandaleux. Après cela, essayez de me faire croire que nous ne sommes pas pénalisés quand on ne vote pas du bon bord » a précisé M. Normand Beaudoin lors d'une conférence de presse qui a eu lieu ce matin à l'hôtel de ville de La Tuque.
Le maire de La Tuque est persuadé que la décision de mettre fin au programme des mini-centrales est une décision purement idéologique et que la ministre des Ressources naturelles, Mme Martine Ouellet, qui a été pendant une dizaine d'années porte-parole de la Coalition Eau Secours, n'a pris cette décision que pour faire plaisir aux écologistes. Le maire de La Tuque a d'ailleurs pris la peine de contacter personnellement M. Steven Guilbault d'Équiterre, un Ambassadeur latuquois, pour lui expliquer le projet et le but de sa démarche.
« Je ne suis pas là pour faire le débat du bienfait ou non des mini-centrales, je ne connais pas les impacts environnementaux des autres projets. Tout ce que je défends comme position, c'est le fait que notre projet Manouane Sipi est un projet parfait, qui n'a pas d'impact environnemental, donc il mérite d'être réalisé. Malgré toutes les discussions que nous avons eues avec des ministres jusqu'à maintenant, personne n'a réussi à nous démontrer le bien fondé de la décision de mettre fin à notre projet. C'est clair que c'est simplement une question d'idéologie, or nous sommes les victimes de cette idéologie et on ne se laissera pas faire sans dire un mot. J'ai dit au ministre Gaudreault lors de notre rencontre à Québec le 25 février que nous voulons l'accord du gouvernement pour réaliser notre projet ou un chèque de 106 millions $. Nous ne ferons aucun compromis » a ajouté M. Normand Beaudoin.
Depuis la dernière rencontre avec le ministre Sylvain Gaudreault à Québec, M. Beaudoin n'a reçu aucune nouvelle du gouvernement. Même chose du côté du Chef de Wemotaci David Boivin qui était aussi présent lors de la rencontre du 25 février à Québec.
« J'ai reçu plusieurs appels de maires de d'autres municipalités qui m'encouragent à continuer la bataille. Avec la Fédération québécoise des municipalités, nous avons formé un groupe des six municipalités touchées par la fin du programme de mini-centrales. La FQM demande une rencontre avec la ministre des Ressources naturelles et nous n'avons toujours aucune réponse. J'ai même reçu un appel d'une région qui m'a informé avoir fait confiance au gouvernement péquiste il y a quelques années dans un dossier semblable. Le projet de parc qu'ils ont accepté pour remplacer le projet qu'ils avaient perdu n'a jamais été réalisé. Ils se sont fait avoir complètement. Ils m'ont dit de me battre pour ne pas vivre la même situation. C'est très clair dans ma tête : il n'y a pas de place pour le compromis. Le projet de mini-centrale Manouane Sipi est trop important pour le Haut-Saint-Maurice, nous ne pouvons pas le laisser tomber. J'ai l'appui de mes partenaires de Wemotaci. J'ai l'appui unanime de tous les membres du conseil municipal de La Tuque. J'ai aussi l'appui de toute la Mauricie. Je veux que les citoyens sachent que nous ne lâchons pas et que nous continuons de défendre le projet », a ajouté M. Beaudoin.
Le maire de La Tuque garde espoir de convaincre le gouvernement qu'il est essentiel pour la région de réaliser le projet de Manouane Sipi. Si le gouvernement refuse de lui donner raison, M. Beaudoin exige un chèque compensatoire de 106 millions $, soit les revenus dont va bénéficier Ville de La Tuque si le projet est réalisé. Le maire de La Tuque demande au gouvernement de considérer très sérieusement les demandes des partenaires du Haut-Saint-Maurice dans ce dossier. Il demande aussi que le dossier soit considéré comme prioritaire au gouvernement qui ne semble pas pour l'instant y accorder beaucoup d'intérêt malgré l'onde de choc qu'a provoqué cette décision dans la région de La Tuque. M. Beaudoin a également souligné que des avis juridiques ont été demandés pour connaître les recours possibles pour la Société en commandite Manouane Sipi. Les partenaires n'excluent pas l'option de réaliser des actions beaucoup plus musclées pour défendre le projet si cela s'avère nécessaire.
« Ce qui me déçoit le plus, c'est l'attitude du gouvernement de Pauline Marois. Ils prennent une décision qui bouleverse de façon considérable l'avenir de notre région et ils agissent comme si c'était une peccadille. C'est inacceptable. Ils disent qu'ils vont nous revenir rapidement et nous aider, mais j'ai plutôt l'impression qu'ils veulent laisser la poussière retomber en espérant qu'on va finir par avaler la couleuvre. C'est bien mal me connaître. Je vais dénoncer cette décision sur la place publique aussi longtemps qu'il le faudra » a conclu M. Beaudoin.
SOURCE : Ville de La Tuque
Hélène Langlais, directrice des communications
Ville de La Tuque
819 523-8200, poste 2112
Partager cet article