Déclaration - Le gouvernement du Canada annonce les prochaines étapes concernant le projet de déversement d'eaux usées brutes de la Ville de Montréal English
OTTAWA, le 14 oct. 2015 /CNW/ - Aujourd'hui, l'honorable Leona Aglukkaq, ministre de l'Environnement, ministre de l'Agence canadienne de développement économique du Nord et ministre du Conseil de l'Arctique, a fait la déclaration suivante au sujet de l'intention de la Ville de Montréal de déverser 8 milliards de litres d'eaux usées brutes dans le fleuve Saint-Laurent :
« Le fleuve Saint-Laurent est l'une des voies navigables les plus importantes du Canada : il constitue l'habitat de plusieurs espèces de baleines et de poissons et il fournit de l'eau potable à des millions de Canadiens.
« En vertu du paragraphe 36(3) de la Loi sur les pêches, il est interdit "de rejeter une substance nocive […] dans des eaux où vivent des poissons". Ainsi, il est crucial que, en tant que ministre de l'Environnement, je fasse preuve de diligence raisonnable pour veiller à ce que tout soit fait pour protéger la vie aquatique dans le fleuve Saint‑Laurent.
« À ma demande, Environnement Canada a demandé plus de renseignements à la Ville de Montréal afin d'évaluer les répercussions de ses plans sur l'environnement. Mon ministère a ainsi déterminé que les répercussions environnementales du déversement projeté risquent d'être importantes. De plus, la Ville de Montréal n'a pas fait d'études sur les répercussions possibles de ce déversement de 8 milliards de litres d'eaux usées brutes en particulier. Enfin, les données étant limitées, Environnement Canada ne peut pas confirmer si les eaux usées non traitées qui doivent être déversées ont un degré de toxicité aigu.
« Cela dit, la Ville de Montréal a indiqué que ce projet est particulièrement urgent et que, selon ses évaluations, il s'agit de sa seule option viable.
« Tenant compte de ces enjeux, des vives préoccupations du public et de la nécessité d’avoir en main une analyse scientifique rigoureuse et exhaustive pour ce projet, j’ai chargé Environnement Canada de demander une expertise indépendante qui sera chargée de procéder immédiatement à un examen scientifique de toute l’information liée à ce projet. Cet examen, qui sera appuyé par les scientifiques du gouvernement du Canada, tiendra compte des renseignements fournis par la Ville, la Province et d’autres experts scientifiques et techniques œuvrant dans ce domaine afin d’analyser la proposition actuelle ainsi que d’autres options dont la Ville dispose, l’objectif étant de trouver la meilleure solution possible pour le fleuve Saint‑Laurent.
« En attendant que l’expertise scientifique indépendante soit terminée,, je vais prendre un arrêté provisoire en vertu de l’article 37 de la Loi sur les pêches afin de suspendre le projet.
« Un examen scientifique indépendant réalisé par une tierce partie permettra de garantir la meilleure protection possible du fleuve Saint-Laurent. »
SOURCE Environnement Canada
Ted Laking, Directeur des communications, Cabinet de la ministre de l'Environnement, 819-997-1441; Relations avec les médias, Environnement Canada, 819-934-8008
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