Déclaration aux médias de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes de l'Ontario sur le laboratoire Motherisk English
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Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes17 déc, 2015, 18:24 ET
TORONTO, le 17 déc. 2015 /CNW/ - Aujourd'hui, la juge Susan Lang a publié son Examen indépendant du programme d'analyse capillaire pour le dépistage des drogues et de l'alcool de l'Hôpital pour enfants malades effectué au laboratoire de dépistage des drogues Motherisk (laboratoire MDTL).
Entre 2005 et 2015, à la demande des organismes de protection de l'enfance de l'Ontario, le laboratoire MDTL a effectué des analyses pour dépister l'abus de drogues et d'alcool chez plus de 16 000 personnes. Les résultats de 54 % d'entre elles se sont avérés positifs. Il serait difficile de trouver une décision plus déterminante et décisive dans la vie d'un enfant en Ontario que celle prise par nos tribunaux de retirer un enfant de son foyer et de sa famille pour sa propre protection. En tant que société, nous voulons croire - et nous en avons sans doute besoin - que nos institutions et systèmes respectés prennent cette décision de façon éclairée.
Dans son rapport, la juge Lang en vient à la conclusion que la méthode de dépistage capillaire du laboratoire MDTL était « inadéquate et peu fiable dans le cadre des procédures pénales ou reliées à la protection de l'enfance ». Elle souligne que le laboratoire ne répondait pas aux normes internationales reconnues dans le domaine judiciaire, qu'il y avait un manque de surveillance par l'Hôpital pour enfants malades de ses méthodes et ses pratiques, et que le laboratoire ne disposait pas de procédures normalisées écrites pour les analyses capillaires qu'il effectuait.
À mon sens, il s'agit d'un autre coup dur pour le système de protection de l'enfance de notre province. C'est ce système englobant un certain nombre de secteurs - pas uniquement nos sociétés d'aide à l'enfance - que nous devons examiner publiquement et avec honnêteté en lançant un processus d'enquête. Tout autre processus d'examen doit intégrer la participation de jeunes gens pour que nous puissions entendre leurs témoignages. Nous prendrons le temps de mettre en place des changements, mais ce qui est clair, c'est que ce processus doit être enclenché rapidement.
Les conclusions de cet examen soulèveront indubitablement de nombreuses questions émotionnelles difficiles pour les enfants actuellement ou précédemment pris en charge. Ils se demanderont si des résultats erronés de dépistage capillaire obtenus au laboratoire MDTL ont influé sur le cours de leur vie. Cette information pourrait déstabiliser des enfants et des jeunes qui sont déjà fragilisés. Mes pensées les accompagnent aujourd'hui.
Il y a quelques semaines, j'ai écrit à la première ministre, à la Procureure générale et au ministre des Services à l'enfance et à la jeunesse pour qu'ils mettent en place des services de soutien nécessaires pour préparer tous les enfants actuellement ou précédemment pris en charge aux conclusions du rapport de la juge Lang. Les tuteurs d'enfants pris en charge et les travailleurs sociaux doivent être formés pour discuter de ce rapport avec les enfants et écouter ces jeunes faire part de leur expérience personnelle. Les enfants ne doivent plus avoir le sentiment, comme le souligne Le livre de ma véritable histoire, d'être « exclus de leur vie ».
À présent, nous devons avant tout, en tant que province, nous tourner vers ces enfants et vers ceux qui ont été pris en charge à un moment de leur vie et qui pourraient avoir souffert des conclusions de la juge Lang et leur dire : « Nous sommes là pour vous. Dites-nous ce dont vous avez besoin et nous vous offrirons notre soutien. »
Irwin Elman
Intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes
Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes
Le Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes relève directement de l'Assemblée législative et assure une représentation indépendante aux enfants et aux jeunes, y compris les enfants ayant des besoins particuliers et les enfants des Premières Nations. L'intervenant provincial répond aux préoccupations des enfants, des jeunes et des familles qui cherchent à obtenir ou qui reçoivent des services visés par la Loi sur les services à l'enfance et à la famille et la Loi sur l'éducation (écoles provinciales et d'application). Le Bureau est guidé par les principes de la Convention relative aux droits de l'enfant des Nations Unies et croit fermement à l'engagement des jeunes. Pour en apprendre davantage, consultez le site http://www.provincialadvocate.on.ca. Pour obtenir des mises à jour, consultez le Blog de l'avocat et suivez-nous sur Twitter et Facebook.
SOURCE Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes
Relations avec les médias: Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes Akihiko Tse, coordonnateur, Relations avec les médias et communications, 416 325-5994 ou [email protected]
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