OTTAWA, ON, le 26 août 2020 /CNW/ - Au lieu de présenter une mise à jour en personne aux médias, la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, a fait aujourd'hui la déclaration suivante :
« Il y a eu 125 969 cas de COVID-19 au Canada, dont 9 090 décès. Des personnes infectées, 89 % sont rétablies. Au cours de la dernière semaine, les laboratoires du Canada ont analysé les tests de dépistage de près de 48 000 personnes en moyenne chaque jour, dont 0,7 % a reçu un résultat positif. À l'heure actuelle, pour chaque résultat positif, le Canada a fait passer un test de dépistage à plus de 140 personnes. En moyenne, 400 nouveaux cas ont été signalés quotidiennement au cours des sept derniers jours.
Tragiquement, dans de nombreuses régions du pays, la pandémie de COVID-19 contribue à une augmentation des surdoses et des décès associés à la consommation de drogues. Certains indices donnent à penser que l'approvisionnement en drogues illicites est de plus en plus imprévisible et toxique dans certaines régions du pays étant donné que les chaînes d'approvisionnement antérieures ont été perturbées en raison des restrictions concernant les voyages et les mesures frontalières. Les mesures de santé publique visant à réduire les répercussions de la COVID-19 peuvent accroître l'isolement, l'angoisse et l'anxiété et exercer une pression sur le soutien offert aux personnes qui consomment des drogues.
Pour le troisième mois consécutif cette année, plus de 170 décès par surdose liée aux drogues ont été signalés en Colombie-Britannique. Ces décès représentent une augmentation de 136 % par rapport au nombre de décès signalés en juillet 2019.
Il y a eu des signalements d'une augmentation des surdoses dans d'autres collectivités partout au pays. Au Yukon, deux fois plus de décès par surdose ont été signalés au cours de la première moitié de 2020 comparativement à la même période en 2019. La Saskatchewan fait état de niveaux historiques de surdoses et de décès par surdose et, au Québec, le mois de juillet a été marqué par le plus grand nombre de décès par surdose à Montréal depuis plus de cinq ans.
Les gens consomment des substances pour diverses raisons, entre autres pour composer avec un traumatisme et d'autres douleurs. Pour certains, la consommation de substances peut avoir des effets négatifs sur leur vie. Nous sommes conscients que la dépendance n'est pas un choix : il s'agit d'une affection médicale traitable. Il existe de nombreux moyens différents pour parvenir au mieux-être et au rétablissement. J'encourage ceux qui sont en mesure d'aider les personnes qui consomment des substances à examiner toutes les options à leur disposition.
D'après les données probantes, les sites de consommation supervisée aident à sauver des vies, font le lien entre les personnes et les services sociaux, et peuvent faire partie des démarches en vue d'un traitement. Offrir des options de traitement flexibles (comme la méthadone ou d'autres traitements par agonistes opioïdes) ou une solution de rechange plus sûre aux drogues illicites pour les personnes ayant des troubles liés à la consommation de substances constitue également des façons, fondées sur des données probantes, de réduire le risque de surdose, d'infection et de sevrage.
Le gouvernement fédéral continue de prendre des mesures pour lutter contre la crise des surdoses de drogue et de réduire le risque de méfait pour les personnes qui consomment des substances pendant la pandémie de COVID-19.
Il existe de nombreuses ressources pour guider les fournisseurs de services, comme les six nouveaux guides pratiques nationaux produits par l'Initiative canadienne de recherche en abus de substance (ICRAS). Ces guides portent sur les besoins urgents des personnes qui consomment des substances, des fournisseurs de services et des décideurs relativement à la pandémie de COVID-19. J'encourage également les fournisseurs de soins de santé à consulter cette trousse d'outils, qui donne des précisions sur les règles associées à la prescription de traitement des troubles liés à la consommation de substances ou à la prestation d'une solution de rechange plus sûre aux drogues illicites.
Consultez le site Canada.ca/opioïdes pour apprendre comment vous pouvez aider à sauver des vies, comme à reconnaître une situation de surdose d'opioïdes et à agir en conséquences, ou comment modifier vos propos par rapport à la consommation de substances de façon à ce que les personnes se sentent à l'aise de demander de l'aide. Ces mesures peuvent aider à sauver des vies, en particulier compte tenu des répercussions cumulatives de la pandémie sur la santé publique. »
SOURCE Agence de la santé publique du Canada
Relations avec les médias, Agence de la santé publique du Canada, 613-957-2983, [email protected]
Partager cet article