OTTAWA, ON, le 3 déc 2020 /CNW/ - Au lieu de présenter une mise à jour en personne aux médias, la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, a fait aujourd'hui la déclaration suivante :
« Alors que la recrudescence de la COVID-19 se poursuit au Canada, nous surveillons un ensemble d'indicateurs épidémiologiques pour déterminer où la transmission de la maladie est la plus forte, où elle se propage ainsi que ses répercussions sur la santé des Canadiens et la capacité des services de santé publique, des laboratoires et du système de santé. Voici le plus récent résumé des tendances et des chiffres nationaux, ainsi que des mesures que nous devons tous prendre pour maintenir le nombre de cas de COVID-19 à des niveaux gérables dans tout le pays.
Depuis le début de la pandémie, il y a eu 389 775 cas de COVID-19, dont 12 325 décès au Canada; ces chiffres cumulés nous renseignent sur le fardeau global de la COVID-19 à ce jour. Comme ces chiffres sont élevés et que beaucoup de régions connaissent une croissance rapide, il est important de se rappeler que la vaste majorité des Canadiens demeurent vulnérables à la COVID-19. C'est pourquoi il est important que chacun continue de prendre des précautions individuelles pour assurer sa propre sécurité et celle de sa famille et de sa collectivité.
À l'heure actuelle, il y a 67 564 cas actifs dans tout le pays. Les dernières données nationales indiquent des moyennes quotidiennes de 6 044 nouveaux cas (du 26 novembre au 2 décembre) et montrent que 74 596 personnes ont passé un test de dépistage chaque jour, dont 7,4 % ont obtenu un résultat positif (du 22 au 28 novembre). La transmission communautaire et les éclosions contribuent à la propagation de la COVID-19 au Canada, y compris la propagation accrue dans les populations et les milieux à risque élevé. Le nombre de cas augmente chez les adultes âgées, particulièrement chez les personnes de 80 ans et plus, pour qui le taux d'incidence est le plus élevé au niveau national. Des éclosions de plus en plus importantes vont en augmentant dans les centres de soins de longue durée, les habitations collectives et les hôpitaux, et se propagent dans les communautés autochtones et dans les régions éloignées du pays. Ces situations sont très préoccupantes, car elles exposent d'innombrables Canadiens à une maladie potentiellement mortelle, provoquent de graves perturbations des services de santé et représentent des défis importants pour les régions qui ne sont pas suffisamment équipées pour gérer des urgences médicales complexes.
Partout au Canada, le nombre de personnes gravement malades continue d'augmenter. Les données provinciales et territoriales indiquent qu'en moyenne 2 377 personnes atteintes de la COVID-19 ont été traitées dans les hôpitaux canadiens quotidiennement au cours de la dernière période de sept jours (du 26 novembre au 2 décembre), dont 466 se trouvaient dans des unités de soins intensifs. Au cours de la même période, 88 décès liés à la COVID-19 ont été signalés en moyenne chaque jour. Cette situation exerce une pression sur les ressources locales dans le milieu de la santé et force les représentants des hôpitaux à prendre la difficile décision d'annuler des chirurgies et des traitements non urgents dans plusieurs régions du pays.
Le Canada a besoin d'un effort collectif, de la part des individus et des autorités de santé publique, pour appuyer et assurer l'intervention en santé publique jusqu'à la fin de la pandémie, tout en tenant compte des conséquences sanitaires, sociales et économiques. À la lumière de la croissance rapide et continue de l'épidémie, il est urgent que chacun prenne des mesures individuelles pour non seulement se protéger, mais aussi pour protéger les populations et les communautés à risque élevé. Pour ce faire, nous devons limiter nos contacts étroits aux personnes de notre ménage et réduire nos interactions en personne aux courses et aux activités essentielles tout en suivant toujours les principales mesures de santé publique à la lettre : restez à la maison ou isolez-vous si vous avez des symptômes, maintenez une distance physique, portez un masque au besoin (y compris à l'intérieur avec des gens autres que ceux de votre ménage), et respectez les règles d'hygiène, comme le lavage fréquent des mains, l'étiquette respiratoire en cas de toux et le nettoyage et la désinfection des surfaces. Évitez autant que possible les BEC : les endroits bondés, les situations de contact étroit qui ne permettent pas de maintenir une distance de deux mètres et les espaces clos mal aérés. Il est important que vous suiviez les directives de vos autorités locales de santé publique.
Les Canadiens peuvent également en faire plus en diffusant des renseignements crédibles sur les risques de la COVID-19 et les pratiques de prévention et sur les mesures pour réduire la COVID-19 dans les communautés et en téléchargeant l'application Alerte COVID pour arrêter le cycle d'infection et aider à limiter la propagation de la maladie.
Ce qui se passera cet automne et cet hiver dépend des décisions et des actions de chacun de nous. Chaque geste que vous posez compte. Aplatissons la courbe de la COVID-19 ensemble ! Veuillez consulter mon document d'information pour obtenir plus de renseignements et de ressources sur les moyens de réduire les risques d'infection à la COVID-19, et de vous protéger vous-même ainsi que les autres.
Aujourd'hui, je tiens à souligner la Journée internationale des personnes handicapées. L'accessibilité consiste à repérer et à abolir les barrières qui empêchent les personnes de participer pleinement dans nos foyers, nos écoles, nos milieux de travail et nos communautés. Nous savons que les personnes handicapées ont été touchées de façon disproportionnée par la pandémie de la COVID-19 et les mesures de santé publique qui s'y rattachent. L'isolement, la solitude et une réduction de services ont eu des incidences graves sur la santé mentale, et un grand nombre de personnes souffrant de maladies chroniques ou de handicaps ont temporairement ou définitivement perdu leur emploi ou subi une réduction d'heures de travail pendant la pandémie.
Cette année, le thème est « Les handicaps ne sont pas tous visibles ». Il nous amène à penser aux handicaps qui ne sont pas immédiatement apparents, comme la santé mentale, la déficience visuelle ou auditive, les maladies neurologiques, et autres. Nous devons être au fait et comprendre les obstacles à l'accessibilité, auxquels font face les membres de nos familles, nos amis et nos collègues dans leurs foyers, leurs écoles et leurs milieux de travail, même en travaillant à distance, afin de saisir les concepts d'accessibilité et d'inclusion. La meilleure façon de célébrer la Journée internationale des personnes handicapées, c'est de reconnaître les obstacles à l'accessibilité et de s'engager à les supprimer, aujourd'hui et chaque jour! Je vous invite à faire comme moi; portez la couleur pourpre pour souligner la Journée internationale des personnes handicapées et épauler les personnes touchées par des handicaps visibles et invisibles, et partagez vos photos sur Twitter en utilisant les mots-clics #PurpleLightUp et #JIPH. »
SOURCE Agence de la santé publique du Canada
Relations avec les médias : Agence de la santé publique du Canada, 613-957-2983, [email protected]
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