Déclaration de la Commissaire du Service correctionnel du Canada concernant les accusations criminelles déposées contre des détenus sous responsabilité fédérale

OTTAWA, ON, le 13 juin 2020 /CNW/ - Anne Kelly, Commissaire du Service correctionnel du Canada, a fait la déclaration suivante aujourd'hui concernant les accusations criminelles déposées par la Gendarmerie royale du Canada en lien avec le décès de Martin Payne survenu en juillet 2019 à Metchosin, en Colombie-Britannique :

« D'abord et avant tout, je tiens à transmettre mes plus sincères condoléances à la famille et aux amis de M. Payne à la lumière des nouveaux développements entourant ce cas. Je souhaite également reconnaître les répercussions que cet incident a eues sur la collectivité et vous dire que nous prenons cette situation très au sérieux, y compris le fait que les détenus accusés s'étaient évadés de notre garde avant ce crime tragique.  

À la suite de l'évasion en juillet dernier, j'ai immédiatement convoqué un comité d'enquête pour comprendre les circonstances qui ont mené à cette évasion et les mesures requises pour renforcer la sécurité publique et prévenir d'autres évasions à l'avenir.

L'enquête a mené à un examen approfondi de nos pratiques et nos politiques concernant les mesures prises pour prévenir les évasions et intervenir en conséquence et le processus suivi pour attribuer aux détenus une cote de sécurité minimale. Plus particulièrement, nous avons :

• mené une enquête sur les circonstances entourant l'évasion de l'Établissement William Head (EWH);
• lancé un examen des cas de tous les détenus ayant une cote de sécurité minimale et pris les mesures appropriées, au besoin;
• révisé nos politiques pour renforcer les processus d'évaluation et de prise de décisions touchant les détenus à sécurité minimale;
• travaillé à l'amélioration des pratiques et des politiques en matière de communications pour informer rapidement les collectivités de toute évasion.

L'EWH a mis en place de nombreuses mesures visant à accroître la sécurité à l'établissement. Par exemple, à la suite d'une consultation auprès d'intervenants externes, l'établissement a ajouté un dénombrement officiel supplémentaire à ses dénombrements quotidiens prévus et a modifié l'heure à laquelle les détenus doivent retourner à leur unité de logement à la fin de la journée.

Il s'agit d'une terrible tragédie et il est important que nous tirions des leçons des évasions et que nous travaillions à les prévenir dans l'avenir. Nous continuerons de travailler avec diligence pour veiller à ce que nos politiques et nos pratiques soient fondées sur des données probantes et adaptées à un environnement en évolution.

Assurer la gestion en toute sécurité des délinquants dans les établissements fédéraux et après leur mise en liberté dans la collectivité est la pierre angulaire du mandat du SCC. Nous accomplissons ce travail en collaboration étroite avec nos partenaires et les collectivités partout au pays et sommes reconnaissants de leur rétroaction et de leur collaboration en vue d'apporter des améliorations pour mieux servir et protéger nos collectivités.

Je sais qu'il s'agit d'une période extrêmement difficile pour les citoyens de West Shore et, surtout, de Metchosin. Je sais que M. Payne était un membre bien aimé de la collectivité et je vous transmets tous mes plus sincères condoléances à la suite de votre perte. »

Faits en bref :

• Les évasions des établissements correctionnels fédéraux ne sont pas chose courante. D'ailleurs, elles ont diminué au cours des dernières années.
• En 2009-2010, il y a eu 29 incidents d'évasion à l'échelle du Canada. En 2019-2020, il y en a eu neuf.
• La dernière évasion de l'Établissement William Head remonte à 2014, et la précédente, à 2004.
• Dans la plupart des cas, les détenus évadés sont appréhendés rapidement sans incident.

Liens connexes :

• Résumé de cas
• Évasion de l'Établissement William Head
• Appréhension des détenus de l'Établissement William Head

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SOURCE Service correctionnel Canada

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