Déclaration de la Guilde : Le harcèlement sexuel maintenant une priorité pour le syndicat
TORONTO, le 2 déc. 2014 /CNW/ - En tant que femme, je suis perturbée par le harcèlement sexuel et les abus auxquels les femmes font face dans la société en général et surtout au travail. En tant que leader syndicale, je suis désolée que nous n'ayons pas pu combattre ces problèmes de façon plus efficace, malgré des années passées à essayer.
L'une des femmes qui s'est exprimée à ce sujet est une ancienne membre du syndicat. L'expérience qu'elle décrit est inacceptable. Personne ne devrait subir de harcèlement au travail. Nous admirons le courage dont elle fait preuve en s'exprimant et sommes désolés pour la souffrance qu'elle a subie. Depuis que nous, le personnel du syndicat et moi, avons pris connaissance de l'enjeu, nous avons pris contact avec elle et lui avons offert de l'aide autant que nous pouvons et continuons de le faire.
En tant que syndicat, notre raison d'être est d'aider les gens au travail. Nous avons une politique de tolérance zéro en ce qui a trait au harcèlement; nous avons également négocié un processus de plainte dans notre convention collective avec Radio-Canada/CBC. Il semble que cela n'ait pas fonctionné. Si c'est le cas, nous devons faire mieux et nous avons déjà commencé à passer en revue nos processus afin de les améliorer.
La Guilde représente plus de 5 000 travailleurs des médias à plusieurs organisations médiatiques, et nous prenons au sérieux notre responsabilité de faire en sorte que les lieux de travail soient sécuritaires. Cet enjeu est maintenant une priorité pour nous, et nous entamons des discussions avec tous nos employeurs sur la façon dont nous pouvons apporter des changements réels et durables, transformant notre culture en une culture sans abus et sans harcèlement. Nous savons que nous devons nous doter de moyens efficaces permettant d'apporter de l'aide à toute personne qui en a besoin.
J'espère profondément qu'en reconnaissant à quel point le harcèlement peut être fréquent, nous serons plus en mesure de trouver des solutions réelles dans les mois à venir.
L'une des raisons principales qui m'ont poussée à devenir active au sein du syndicat était d'aider à faire du milieu du travail un environnement plus accueillant et plus sécuritaire pour tout le monde, surtout les femmes et d'autres qui sont souvent exclus. Cette situation nous rappelle à quel point il est difficile d'éliminer le harcèlement, et que ce n'est pas suffisant d'avoir une politique de tolérance zéro et de bonnes intentions; nous devons continuer à nous battre et à écouter quand les gens nous font part de préoccupations afin de faire de cette politique une réalité pour toutes et tous.
Carmel Smyth
Présidente nationale
Guilde canadienne des médias
SOURCE : La Guilde canadienne des médias
Jeanne d'Arc Umurungi, ([email protected]), 416-708-4628
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