Déclaration de la ministre de la Santé au sujet de la période d'exclusion d'un an s'appliquant au don de sang par les hommes ayant eu des relations sexuelles avec d'autres hommes English
OTTAWA, le 20 juin 2016 /CNW/ - Aujourd'hui, le Canada a fait un pas en avant dans la réduction des obstacles empêchant les hommes qui ont eu des relations sexuelles avec d'autres hommes de donner du sang.
Santé Canada a approuvé une proposition que la Société canadienne du sang et Héma‑Québec ont présentée plus tôt cette année pour avoir la permission de revoir les politiques actuelles à l'égard du don de sang par les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HARSAH).
Depuis 2013, le Canada avait une période d'exclusion de cinq ans pour les donneurs HARSAH, ce qui signifie que ces hommes ne pouvaient pas donner de sang s'ils avaient eu des relations sexuelles avec des hommes au cours des cinq années précédentes. Les deux organismes de don de sang ont demandé de réduire cette période à un an, ce qu'a approuvé Santé Canada.
Par ce changement, le Canada rejoint les rangs de plusieurs autres pays, dont les États-Unis, l'Australie, la Nouvelle‑Zélande, l'Angleterre, l'Écosse et la France. Les données probantes que nous avons vues nous permettent d'aller dans cette direction sans compromettre la sûreté du sang au Canada.
Je reconnais que cette réduction de quatre ans de la période d'exclusion n'est pas un changement radical et que cela ne changera pas la situation pour plusieurs donneurs HARSAH qui ne peuvent pas actuellement donner du sang. Ceci dit, je préfère voir le Canada faire un pas dans la bonne direction plutôt que de ne rien faire.
À cette fin, je suis heureuse de voir que la Société canadienne du sang et Héma‑Québec examinent activement des changements qui garantiront que les politiques relatives au don de sang sont fondées sur le comportement, et non sur l'orientation sexuelle. Je suis aussi heureuse que ces organismes continuent d'examiner les recherches et les données disponibles, afin de garantir que leurs politiques restent fondées sur des données probantes.
C'est dans cette optique que Santé Canada fera une contribution de 3 M$ à la Société canadienne du sang et à Héma-Québec pour que les sociétés puissent financer des recherches comportementales afin de garantir des pratiques non discriminatoires, organiser un séminaire international avec des dirigeants en santé de partout au monde afin de discuter des politiques de don de sang et soutenir le développement d'autres technologies (dont des technologies de réduction de pathogènes) en travaillant avec l'industrie et le milieu universitaire.
De plus, j'ai bon espoir que le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes décidera d'entreprendre une étude immédiate des restrictions des dons de sang des HARSAH, comme l'a proposé le député Len Webber, afin de déterminer la façon de les réduire sans compromettre la sûreté du sang.
Je suis certaine que tous les obstacles qui restent au don de sang des HARSAH seront retirés. C'est seulement une question de temps.
SOURCE Santé Canada
Personnes-ressources : Andrew MacKendrick, Cabinet de l'honorable Jane Philpott, Ministre fédérale de la Santé, 613-957-0200; Relations avec les médias, Santé Canada, 613-957-2983 ; Renseignements au public,613-957-2991, 1-866 225-0709
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