OTTAWA , ON, le 15 déc. 2021 /CNW/ - Santé Canada
Le Canada doit actuellement faire face à une autre pandémie : des problèmes de santé mentale, une augmentation de la consommation de substances et un approvisionnement en drogues toxiques mortelles. Les récentes données nationales et projections de modélisation sur les décès par surdose d'opioïdes confirment l'effet négatif de la COVID-19 sur la crise de surdoses. Cette crise est déchirante. Elle a des conséquences tragiques pour des familles, des amis et des collectivités partout au pays. Nous sommes de tout cœur avec eux et nous continuons de nous inspirer de la résilience des personnes ayant une expérience vécue et de leurs efforts de défense des droits.
La consommation de substances et ses méfaits sont façonnés par plusieurs facteurs complexes, dont bon nombre peuvent échapper au contrôle des personnes touchées. Les « causes profondes » comprennent des expériences traumatisantes, la santé physique et mentale, le revenu et l'accès à un logement stable, ainsi que les effets historiques et continus de la colonisation et du système des pensionnats sur les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Comme la situation de santé mentale et de la consommation de substances se sont détériorées chez les Canadiens et les Canadiennes pendant la pandémie, il est clair que les solutions à la crise de surdoses doivent tenir compte des enjeux sociaux et de santé plus vastes. Il est clair que l'objectif consiste à sauver des vies.
En réponse à l'augmentation des décès par surdose et des méfaits connexes pendant la pandémie de COVID-19, notre gouvernement a rapidement mis en œuvre une vaste gamme de nouvelles mesures. L'un des éléments importants de la réduction de la stigmatisation consiste à veiller à ce que les mesures de soutien et les services soient adaptés et accessibles à une population diversifiée et qu'ils ne constituent pas d'autres obstacles pour les personnes qui cherchent de l'aide.
Le manque de traitements disponibles, d'approvisionnement plus sécuritaire et d'autres services demeurent un défi important pour ceux qui consomment des substances et les personnes qui les soutiennent. Nous devons collaborer avec les provinces et les territoires pour créer des normes pour les programmes de traitement de la consommation de substances afin que les Canadiens aient accès à un soutien de qualité fondé sur des données probantes. Le rétablissement est un processus différent pour chaque personne, et il est possible d'améliorer la santé et le bien-être grâce à des soins sécuritaires, adaptés sur le plan culturel et tenant compte des traumatismes.
La dépendance est un problème de santé traitable qui mérite la même compassion et le même appui qui sont offerts pour d'autres troubles médicaux. Comme le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) nous le rappelle tous les jours, la santé mentale est un élément de la santé globale. Nous devons continuer de changer le discours sur la dépendance en plus de reconnaître et reduire la stigmatisation dans tous les domaines.
Il est essentiel que nous considérions la consommation de substances comme un problème de santé et que nous continuions à chercher des moyens de détourner du système de justice pénale les personnes qui consomment des drogues et de les diriger vers le système de santé en leur offrant des mesures de soutien social, y compris des services efficaces de traitement pour la consommation de drogues.
J'ai été impressionnée par les interventions en santé publique mises en place pour prévenir les décès par surdose dans de nombreuses régions du pays. Elles changent la donne. Par exemple, l'accès à la naloxone et les formations sur son utilisation, les centres de consommation supervisée et les programmes d'approvisionnement plus sécuritaire sauvent des vies. Sans ces interventions de réduction des méfaits, le nombre de décès par surdose serait exponentiellement plus élevé. L'amélioration de la collecte de données dans l'ensemble des systèmes d'apprentissage en santé éclairera les décisions futures. De plus, elle est essentielle pour mieux soutenir la santé et le bien-être des Canadiens.
En mars 2021, la ministre de la Santé, Patty Hajdu, a créé un Groupe d'experts sur la consommation de substances, qui a produit des rapports qui fournissent des conseils importants sur les solutions de rechange aux sanctions pénales pour la possession simple de substances contrôlées et éclairent la politique du gouvernement fédéral sur les drogues. Nous remercions le Groupe de travail de ses conseils concrets sur la voie à suivre. Ses rapports proposent des mesures audacieuses et reprennent des commentaires que j'entends partout au pays.
Nous devons en faire plus et nous allons en faire plus. Je suis déterminée à travailler en collaboration avec les provinces, les territoires, les municipalités, les gouvernements autochtones et tous les autres partenaires afin d'atteindre les résultats qui mettront fin à cette crise complexe de santé publique.
L'honorable Carolyn Bennett, C.P., députée
Faits en bref :
- Depuis 2017, notre gouvernement a engagé plus de 700 millions de dollars pour répondre à la crise de surdoses d'opioïdes :
- Un investissement de 116 millions de dollars sur deux ans dans des projets communautaires novateurs de réduction des méfaits, de traitement et de prévention, en mettant particulièrement l'accent sur les personnes les plus à risque de méfaits liés à la consommation de substances, y compris les jeunes hommes et les hommes d'âge moyen, les peuples autochtones, les personnes qui souffrent de douleur chronique; et les populations LGBTQ2IA+.
- En 2018, un financement d'urgence de 150 millions de dollars, qui a été égalé par les provinces et les territoires, ce qui a entraîné un investissement de plus de 300 millions de dollars pour améliorer l'accès à des services de traitement de la consommation de substances fondés sur des données probantes.
Liens pertinents
Venir en aide aux personnes qui utilisent des substances pendant la pandémie de COVID-19
Mesures fédérales sur les opioïdes à ce jour
SOURCE Agence de la santé publique du Canada
Personnes-ressources, Zachary Caldwell, Cabinet de l'honorable Carolyn Bennett, Ministère de la Santé mentale et des Dépendances, 613-957-0200 ; Relations avec les médias, Santé Canada, 613‑957‑2983, [email protected]
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