Déclaration de la ministre de la Santé sur les demandes de sites de consommation supervisée à Montréal English
OTTAWA, le 12 mai 2017 /CNW/ - Nous traversons une grave crise de santé publique au Canada concernant le nombre croissant de surdoses et de décès associés à la consommation de substances. Il est choquant de constater que des milliers de Canadiens sont décédés à la suite de surdoses de drogues en 2016 et le gouvernement du Canada s'engage à travailler avec les collectivités pour résoudre cette question complexe.
Les sites de consommation supervisée constituent une stratégie importante visant à réduire les méfaits et font partie d'une approche globale, humaniste, collaborative et fondée sur des données probantes à la politique sur les drogues.
Selon les preuves recueillies à l'échelle internationale et au Canada, lorsqu'ils sont mis sur pied et maintenus adéquatement, les sites de consommation supervisée peuvent sauver des vies, sans accroître la toxicomanie ou la criminalité dans leur voisinage.
Le 6 février 2017, Santé Canada a approuvé une demande faite par le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre‑Sud-de-l'Île-de-Montréal pour la mise sur pied de trois sites de consommation supervisée fixes à Montréal.
Aujourd'hui, je suis heureuse de vous annoncer que deux de ces trois sites ont passé l'étape de l'inspection finale et sont maintenant autorisés à fournir des services au public, dès qu'ils seront prêts à ouvrir leurs portes. Les responsables de Santé Canada se tiennent prêts à inspecter le troisième site fixe dès qu'il sera prêt pour l'inspection et que le CIUSSS nous invitera à le faire.
Dans ces sites, il est possible de consommer des drogues sous la supervision d'un personnel qualifié pouvant offrir un traitement immédiat en cas de surdose. Ces établissements fournissent aussi de l'équipement stérile, de l'information à propos des drogues et des soins de santé de base ainsi qu'un aiguillage vers des services de traitement. Dans la majorité des cas, ils proposent aussi un accès à d'autres services de soins de santé. Il a été démontré que l'utilisation des sites de consommation supervisée permet de sauver des vies et diminuer les infections ainsi que la propagation des maladies transmissibles. De plus, ces sites contribuent à la réduction de l'utilisation des services d'urgence et des hospitalisations associées à la consommation de drogues injectables.
Reconnaissant les preuves quant aux avantages possibles des sites de consommation supervisée pour les collectivités qui les veulent et qui en ont besoin, le gouvernement a également proposé une nouvelle loi (projet de loi C-37) qui, si elle est adoptée, simplifierait le processus de présentation de demandes pour ces sites, sans compromettre la santé et la sécurité des clients, du personnel et de la collectivité environnante.
Le gouvernement du Canada continuera de travailler avec les professionnels de la santé, les spécialistes en toxicomanie, les intervenants et les provinces et les territoires, afin de traiter les causes sous-jacentes de la consommation problématique de substances.
SOURCE Santé Canada
Christina Lazarova, Cabinet de Jane Philpott, Ministre de la Santé, 613-957-0200; Relations avec les médias, Santé Canada, 613-957-2983
Partager cet article