Déclaration de la ministre d'État (Condition féminine)
Monsieur le Président, je me lève aujourd'hui pour partager la tristesse de toutes les Canadiennes et tous les Canadiens qui prendront un temps d'arrêt aujourd'hui pour se remémorer l'un des moments les plus sombres de l'histoire de notre pays. Le 6 décembre 1989, un homme armé faisait irruption dans une salle de cours à l'École Polytechnique de Montréal. Après avoir séparé les hommes des femmes, il a abattu les femmes. Quatorze jeunes femmes ont péri. Dix autres ont été blessées. Quatre hommes ont également été atteints par des projectiles. Chaque Canadienne et chaque Canadien qui vivait à cette époque conserve un souvenir différent des événements de cette terrible journée; nous étions cependant tous unis dans l'horreur et le deuil, et dans notre sympathie sans borne pour les familles des jeunes femmes assassinées. En tant que jeune Canadienne, je suis passée du choc initial à la stupeur, puis à la colère, un sentiment qui a nourri ma détermination à faire en sorte que cette tragédie ne se reproduise jamais. Ces familles ont perdu ce qu'elles avaient de plus cher - leurs filles, sœurs, nièces et cousines bien-aimées. Des jeunes femmes à l'aube de leur vie adulte, pleines de vie et d'amour, d'énergie et d'enthousiasme, disparues à jamais en quelques moments de violence. Si le Canada n'a heureusement pas connu d'incidents de l'ampleur du massacre de Montréal depuis 1989, nous savons tous très bien qu'il reste beaucoup de travail à accomplir pour mettre fin à la violence contre les femmes. En ma qualité de ministre d'État à la Condition féminine, je suis fière des mesures prises par notre gouvernement en ce sens, notamment l'adoption de la Loi sur la lutte contre les crimes violents, le travail effectué pour empêcher les auteurs de crimes graves de purger leur peine chez eux, l'augmentation du financement accordé aux groupes populaires de soutien des femmes et notre appui à des mesures législatives visant l'imposition de sanctions plus sévères pour la traite de personnes. Des progrès ont été réalisés, mais il reste beaucoup de travail à faire. Le gouvernement ne peut à lui seul mettre fin à la violence contre les femmes. Chaque Canadienne et chaque Canadien a un rôle à jouer, que ce soit en offrant son soutien à une femme piégée dans une situation de violence ou en enseignant aux jeunes enfants que toutes les formes de violence et d'abus sont mauvaises. Notre gouvernement est uni dans sa peine pour les femmes victimes de violence et dans sa détermination à faire cesser la violence contre les femmes. Il est temps que nous l'affrontions, que nous la nommions et que nous y mettions fin. Le 6 décembre, les Canadiennes et les Canadiens prendront un temps d'arrêt pour se souvenir des femmes qui ont péri dans la tuerie de Polytechnique et pour les pleurer. Je crois que le meilleur hommage que nous puissions rendre à leur mémoire, c'est d'affronter la violence contre les femmes et les filles aujourd'hui et d'y mettre un terme.
Renseignements: Emily Goucher, Adjointe spéciale principale aux communications, Bureau de la ministre d'État (Condition féminine), (819) 956-4000
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