Déclaration de l'honorable Rona Ambrose, ministre de la Condition féminine, à
l'occasion de la Journée nationale de commémoration et d'action contre la
violence faite aux femmes

OTTAWA, le 6 déc. /CNW/ - Suit la déclaration de l'honorable Rona Ambrose, ministre de la Condition féminine, à l'occasion de la Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes, le 6 décembre 2010, pour souligner le 21^e anniversaire du meurtre de 14 jeunes femmes à l'École polytechnique de Montréal.

						À l'occasion de la Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes, j'invite les Canadiennes et les Canadiens à devenir des chefs de file dans la lutte contre la violence faite aux femmes et aux filles.
						L'élimination de la violence faite aux femmes devrait être une responsabilité conjointe — une responsabilité partagée entre les gouvernements, les citoyennes et les citoyens, la police, l'appareil judiciaire, les médias, les organismes à but non lucratif et les organismes communautaires, ainsi que le secteur privé.
						Cet appel est lancé aux hommes et aux garçons. Ils doivent agir de concert avec les femmes et les filles pour que nous réussissions à faire des progrès et à produire des changements durables. Les hommes ont l'occasion de devenir des chefs de file dans leur milieu et de dénoncer une telle violence que nous estimons inacceptable au Canada.
						Ceux qui prennent position et agissent pour éliminer ce problème grave font preuve de force; au contraire, ceux qui se taisent et laissent faire montrent leur faiblesse.
						En ma qualité de ministre de la Condition féminine, je suis fière que l'élimination de la violence faite aux femmes soit l'un des éléments importants du programme de répression du crime adopté par notre gouvernement.
						Depuis 2007, Condition féminine Canada a investi plus de 30 millions de dollars dans des projets qui visent l'élimination de la violence faite aux femmes et aux filles au Canada. Le gouvernement du Canada a aussi agi avec diligence pour améliorer la sécurité des collectivités, d'un bout à l'autre du pays : nous avons durci les peines en cas de crime violent et proposé des mesures législatives prévoyant des peines plus sévères pour la violence sexuelle à l'endroit des enfants ; nous avons éliminé le recours à la « détention à domicile » dans les cas de crimes violents; et nous avons pris des mesures pour enrayer la traite des femmes à des fins d'exploitation sexuelle. Nous avons annoncé récemment une stratégie en réponse au nombre alarmant de femmes autochtones assassinées ou disparues. Cette initiative permettra de mieux outiller les forces de l'ordre, d'améliorer les services offerts aux victimes et d'appuyer davantage la sécurité publique et la sensibilisation communautaires.
						Une autre des mesures importantes que nous avons prises est l'adoption d'un nouveau guide de la citoyenneté, lequel expose le principe du traitement juste, équitable et respectueux des deux sexes. Ce guide, intitulé Découvrir le Canada — Les droits et responsabilités liés à la citoyenneté, dit clairement que l'on ne tolère chez nous aucune forme de discrimination ou de violence envers les femmes, et que l'ouverture et la générosité du Canada excluent les pratiques culturelles barbares comme les soi-disant « crimes d'honneur », la mutilation génitale des femmes ou d'autres actes de violence fondés sur le sexe.
						La Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes se veut, bien sûr, une occasion de nous remémorer le tragique événement survenu à Montréal et de tendre la main aux familles qui ont perdu une des leurs à la violence. Puisse-t-elle aussi nous insuffler la volonté d'unir nos efforts d'un bout à l'autre du pays. Nous devons, en tant que Canadiennes et Canadiens, rester fidèles à nos principes et fermes dans notre engagement à garantir un traitement juste, équitable et respectueux à l'ensemble des citoyennes et des citoyens. Nous devons dénoncer les actes intolérables de violence contre les femmes et les filles.