Déclaration de monsieur Martin Prud'homme
MONTRÉAL, le 16 oct. 2020 /CNW Telbec/ - « J'apprends avec consternation et avec un sentiment profond d'injustice que le gouvernement vient de mandater la Commission de la fonction publique afin qu'elle lui fasse rapport sur ma possible destitution de la direction de la Sûreté du Québec.
Voici un certain nombre de faits importants :
Le 6 mars 2019, j'ai été suspendu en raison d'un appel téléphonique à Me Annick Murphy, directrice de la Direction des poursuites criminelles et pénales (DPCP), datant du 23 octobre 2017, soit plus de 16 mois après l'événement.
Après plus d'un an d'enquête, pour un appel téléphonique, j'ai été blanchi de toute infraction de nature criminelle, sans même que les enquêteurs ne m'aient rencontré alors que j'ai offert toute ma collaboration.
La véritable intention derrière cette enquête n'était pas l'appel téléphonique, mais plutôt de mener une vaste partie de pêche visant à m'associer aux fuites médiatiques sur la simple présomption que j'avais des liens d'amitié avec Guy Ouellette et des liens familiaux avec l'ex-Commissaire à l'UPAC, Robert Lafrenière.
Pourtant, la preuve a été faite que toutes les informations à cet égard se sont avérées inexactes.
Pendant toute la durée de l'enquête, à aucun moment, je n'ai été informé des véritables motifs de ma suspension et jamais, on ne m'a rencontré pour obtenir ma version des faits, ce qui va à l'encontre des principes de justice fondamentale.
Après avoir été blanchi des allégations criminelles, voilà que le gouvernement décide de lancer une enquête administrative sur l'appel téléphonique.
Volontairement, j'ai collaboré pleinement à l'enquête administrative. J'ai témoigné sans même connaître le détail de ce qui m'était reproché. On ne m'a posé aucune question. On m'a même refusé la permission de faire entendre des témoins.
Le gouvernement s'apprête à prendre une décision sur la base de faits erronés, incomplets et qui comportent une multitude de raccourcis.
Je n'ai jamais eu le droit de me défendre adéquatement et j'en conclus aujourd'hui que je suis victime d'une volonté du gouvernement de mettre fin à 32 ans de carrière au service du public.
J'entends défendre mes droits et ma réputation devant une instance juste et impartiale puisque j'ai perdu toute confiance dans la capacité du sous-pouvoir politique qui a déjà décidé que ma carrière était terminée.
En terminant, je tiens à m'adresser à tous les policiers du Québec. Je vous demande de garder la tête haute et de continuer à croire en la justice que vous défendez au quotidien. Bien sûr, une parcelle du système est malade, mais les citoyens ont besoin de votre droiture et de vos valeurs. »
SOURCE Martin Prud’homme
Annick Mongeau, 514-758-0676, [email protected]
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