Déclaration de Rita Notarandrea, première dirigeante, sur la Semaine nationale de sensibilisation aux dépendances English
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Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances13 nov, 2017, 09:00 ET
OTTAWA, le 12 nov. 2017 /CNW/ - Au nom du Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances (CCDUS), je suis ravie de me joindre aux nombreuses personnes et organisations dévouées au pays qui participent à la Semaine nationale de sensibilisation aux dépendances (SNSD) 2017.
Aujourd'hui, un Canadien sur 10 est aux prises avec une dépendance et une consommation problématique de substance. Selon l'Agence de la santé publique du Canada, les décès liés à la consommation d'opioïdes pourraient, à eux seuls, dépasser 3 000 en 2017. Simultanément, des milliers de personnes dans l'ensemble du pays font leur propre chemin vers le rétablissement.
Il va sans dire que les enjeux entourant la consommation problématique de substances et la dépendance sont aussi complexes que conséquents. Néanmoins, en tant qu'individus, nous avons tous un rôle simple à jouer pour faire face à un obstacle fondamental, mais sérieux, qui se dresse devant les personnes aux prises avec une consommation problématique de substances et une dépendance.
Cette année, le CCDUS met l'accent sur la stigmatisation entourant les troubles de consommation de substances, et en particulier sur la façon dont l'utilisation d'un langage stigmatisant peut perpétuer des stéréotypes nocifs et nuire à la recherche d'aide et au maintien du rétablissement. Tout simplement dit, les mots dont nous nous servons pour parler de consommation problématique de substances et de dépendance… parlent.
Des mots qui parlent
John Kelly, Ph. D., de l'Université Harvard, fondateur de l'Institut de recherche en rétablissement, a inspiré le thème de la SNSD de cette année. Ses travaux cliniques et de recherche portent sur la science du rétablissement et la réduction de la stigmatisation de ceux qui souffrent d'une dépendance.
Ses recherches montrent que le langage dont nous nous servons a un effet direct sur la façon dont nous percevons les personnes aux prises avec une dépendance. Par exemple, le fait de dire qu'une personne « souffre d'un trouble de consommation de substance » plutôt que de dire qu'elle « abuse de substances » pourrait réduire la stigmatisation et améliorer le traitement et le rétablissement.
En tant qu'individus, nous pouvons apprendre à connaître la nature essentielle de la dépendance, soit celle d'un trouble de santé. Nous pouvons aussi faire en sorte que notre langage corresponde à la nature de ce trouble. Enfin, nous pouvons appuyer celles et ceux qui donnent un visage et une voix au rétablissement pour montrer qu'il est possible.
En bref, nous devons renforcer ce que la science nous a appris au sujet de la dépendance. Cette dernière ne discrimine pas - elle touche des gens de tous les horizons. Il ne s'agit pas d'une défaillance morale ou d'un « choix ».
Cela étant dit, et avec l'aide de plusieurs collègues et amis, le CCDUS a tenu à souligner ces éléments simples, mais essentiels, pour aborder la stigmatisation à l'aide d'une série de courtes vidéos, d'un contenu de médias sociaux et de feuillets d'information.
Nous avons parlé à Kenneth Tupper, Ph. D., directeur, Mise en œuvre et partenariats, au British Columbia Centre on Substance Use, et professeur auxiliaire à l'École de population et de santé publique de l'Université de la Colombie-Britannique, qui a partagé son point de vue sur la terminologie stigmatisante de la dépendance.
Nous avons aussi écouté le président de la Journée du rétablissement d'Ottawa, Gord Garner, et les musiciens Jaaji et Chelsey June, qui ont tous partagé leurs perspectives uniques sur la stigmatisation et le rétablissement. Ensemble, ils nous rappellent qu'au cœur de la consommation problématique de substances, il y a des êtres humains.
Le CCDUS est résolu à s'assurer que les personnes aux prises avec des troubles de consommation de substances obtiennent rapidement de notre système de santé les soins dont elles ont besoin et que ces soins soient du même niveau et de la même qualité que ceux prodigués pour tout autre trouble de santé. Il est essentiel d'utiliser un langage qui traduit fidèlement ce que la recherche nous a appris. J'espère que la SNSD de cette année nous servira de rappel à l'avenir. Les personnes aux prises avec un trouble de consommation de substances comptent. La dépendance, ça compte. Les mots parlent.
Tout au long de la SNSD 2017, nous vous encourageons à suivre la conversation à l'aide des mots-clics #DesMotsQuiParlent et #SNSDCanada sur Twitter @CCDUSCanada et @CCSACanada pour appuyer les efforts des personnes et des organisations partout au pays.
Rita Notarandrea, M.Sc.S., C.H.E.
Première dirigeante
Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances
Le CCDUS a été créé par le Parlement afin de fournir un leadership national pour aborder la consommation de substances au Canada. À titre d'organisme de confiance, il offre des conseils aux décideurs partout au pays en profitant du pouvoir des recherches, en cultivant les connaissances et en rassemblant divers points de vue.
Les activités et les produits du CCDUS sont réalisés grâce à la contribution financière de Santé Canada. Les opinions exprimées par le CCDUS ne reflètent pas nécessairement celles du gouvernement du Canada.
SOURCE Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances
pour les médias : TS Buchanan, conseillère en communication, CCDUS, Tél. : 613-235-4048, poste 237, Courriel : [email protected], Twitter : @CCDUSCanada
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