Déclaration de Shawn Atleo, Chef national de l'APN, au sujet de la Journée
mondiale de lutte contre le sida
"Nous sommes tous éprouvés par la crise du VIH/sida. Nous avons des raisons fondamentales d'augmenter nos efforts en matière de prévention, de soins et de traitement de cette maladie. Un nouveau cas de VIH sur dix se retrouve chez les Autochtones, bien que nous soyons moins de 4 % de la population. Au
En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, nous devons partager nos histoires, non seulement celles qui racontent la maladie, mais celles qui parlent d'espoir. Si nous voulons remporter le combat contre le VIH/sida, nous devons juguler les nouvelles infections, ce qui signifie sensibiliser notre peuple aux risques et lui montrer comment se protéger. Nous devons également lui dire qu'il n'y a pas de honte à se rendre chez le médecin pour passer le test VIH. Il ne devrait pas être plus humiliant de subir le test VIH que de se faire vacciner contre la grippe. Il fut un temps où un résultat positif laissait peu d'espoir, mais aujourd'hui, en raison du dépistage plus précoce, il est possible d'obtenir de l'aide plus rapidement.
Cette année, la Journée mondiale de lutte contre le sida a pour thème "Accès universel et droits de l'homme". Il s'agit là d'une histoire importante qu'il faut raconter. C'est l'histoire des défis à affronter et du courage qu'il faut pour les relever. Il est temps de faire appel à tous nos partenaires - dirigeants, médecins, infirmières et conseillers en politiques - et de passer à l'action.
Trop souvent, la pauvreté prive nos gens des soins dont ils ont besoin, soit en raison du manque de logements, d'un approvisionnement insuffisant en eau potable de qualité ou d'une alimentation déficiente. Nous savons que certaines personnes qui se font traiter n'ont toutefois rien à manger.
Ces inégalités devraient peser lourd sur la conscience des Canadiens et de tous les peuples de la Terre. Les dirigeants des Premières Nations s'engagent à bâtir l'infrastructure sanitaire requise pour traiter les malades. Cela signifie un meilleur accès aux hôpitaux et à l'équipement sanitaire et une formation accrue pour les infirmières et les médecins.
Bien que nous sachions qu'il s'agit en grande partie de problèmes à long terme, les dirigeants doivent se concentrer sur ce qu'ils ont le pouvoir de faire, dès maintenant, pour promouvoir un environnement sécuritaire, favorable et sain pour les gens de notre peuple qui sont atteints du VIH/sida et leurs familles. Nous pouvons exiger des clauses relatives à la prévention en matière de VIH/sida et de services de santé dans nos accords de transfert de soins de santé. Nous pouvons accroître nos connaissances personnelles sur le VIH/sida et en apprendre davantage sur l'incidence de cette maladie sur nos communautés en prenant le temps, chaque année, d'aborder les questions liées au VIH/sida avec les membres de notre équipe de soins de santé. Nous pouvons nous assurer que la confidentialité des renseignements personnels sur la santé est protégée et respectée au sein de notre communauté. À l'appui de ces initiatives et de bien d'autres, l'APN a préparé une trousse de sensibilisation au VIH/sida intitulée Leadership in Action : A Community Response to HIV/AIDS.
Surtout, les dirigeants ont clairement le devoir de briser le stigmate qui continue de marquer le VIH/sida. Nous devons prendre des mesures pour mettre fin aux divisions au sein de nos communautés et inclure tous les membres, en particulier ceux qui ont besoin de notre attention et de nos soins. En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, l'APN incite tous les gouvernements des Premières Nations à adopter une résolution qui reconnaît et protège les droits de leurs membres atteints du VIH/sida et de leurs familles.
Bien sûr, il faut accroître le financement consacré au traitement préventif et aux soins à l'intention des personnes atteintes du VIH/sida, non seulement pour notre propre peuple, mais pour tous les peuples du monde qui sont frappés par cette maladie. Nos sentiments, notre esprit et notre attitude doivent également changer. Les droits de l'homme et les droits issus des traités relatifs à la santé appartiennent à chacun d'entre nous. L'esprit de notre peuple a toujours été et sera toujours empreint de la certitude que nous pouvons offrir une vie meilleure à l'ensemble de notre peuple."
Renseignements: Karyn Pugliese, directrice par intérim, Communications, au (613) 292-1877 ou [email protected]
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