Déclaration du Dr Chris Simpson, le président de l'Association médicale canadienne, sur la cause Lee Carter vs le Procureur général du Canada devant la Cour suprême

OTTAWA, le 15 oct. 2014 /CNW/ - L'Association médicale canadienne (AMC) intervient dans ce pourvoi en appel afin d'aider la Cour en donnant un aperçu des divers points de vue exprimés par ses membres et de souligner les considérations pratiques qui devront être évaluées si la loi change.

L'AMC a tenu une série d'assemblées publiques de consultation l'année dernière, et cette information contribue à l'important débat social qui a lieu sur cette question au Canada.

Ce travail de base a aidé à élaborer une motion qui a été adoptée par les délégués à l'assemblée du Conseil général l'AMC en août 2014. Cette motion, soutenue par le Conseil d'administration de l'AMC, appuie le droit de tous les médecins, compte tenu des limites de la législation en vigueur, de suivre leur conscience lorsqu'ils décident de participer ou non à la prestation d'aide médicale à mourir. La politique de l'AMC sur l'aide médicale à mourir sera modifiée en conséquence.

On prévoit que la politique, une fois modifiée, continuera à refléter les principes éthiques que les médecins doivent prendre en compte quand ils décident de participer ou non à la prestation d'aide médicale à mourir.

Il existe toutefois un thème unificateur dans la variété des points de vue exprimés : le respect de l'option non traditionnelle. Cet élément était également un thème récurrent des assemblées de consultation tenues par l'AMC auprès du grand public et des membres en 2014.

Comme l'euthanasie et l'aide au suicide sont illégales, nous continuons à conseiller à nos membres de ne pas participer à ces actes. Nous reconnaissons toutefois qu'il s'agit d'un enjeu social et que c'est la société qui, en définitive, tranchera.

De plus, l'AMC va continuer à défendre et à réclamer l'élaboration d'une stratégie nationale sur les soins palliatifs afin d'assurer que ces services sont plus facilement accessibles aux Canadiens. La discussion sur les soins de fin de vie montre de façon explicite que ces services sont nettement insuffisants. Il est plus que temps que nous remédiions à cette pénurie.

D^r Chris Simpson
Président, Association médicale canadienne

SOURCE : Association médicale canadienne

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