Déclaration du maire de Terrebonne
TERREBONNE, QC, le 10 sept. 2014 /CNW Telbec/ - En raison des propos tenus à la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction (CEIC), le maire de Terrebonne, M. Jean-Marc Robitaille tient à faire la déclaration suivante :
Déclaration
À la suite du témoignage de M. Accurso à la Commission Charbonneau, je confirme que j'ai effectivement séjourné gratuitement sur son bateau à deux reprises, et ce, à l'invitation de M. Normand Trudel.
Dans le contexte de l'époque où la Ville de Terrebonne n'avait, à ma connaissance, aucune relation d'affaires particulière avec M. Accurso et que ce dernier jouissait d'une bonne réputation, il m'est apparu que le fait de donner suite à ces invitations relevait de ma vie privée et était sans conséquence sur la conduite des affaires de la Ville de Terrebonne.
J'assume l'entière responsabilité des décisions que j'ai prises à ce moment et je confirme qu'en aucun temps et d'aucune façon, à la suite de ces deux séjours, M. Accurso a bénéficié d'avantages directs ou indirects de quelque nature que ce soit.
Cela dit, je reconnais aujourd'hui que lorsque cette question m'a été adressée publiquement en novembre 2013, je n'ai pas su faire face à la situation tel que l'exige ma fonction de maire. Je n'ai pas dit la vérité, car j'étais gêné et déstabilisé. Bref, je me sentais dépassé par les événements. J'ai alors manqué de jugement et croyez-moi, je le regrette amèrement et sincèrement.
Je n'essaie aucunement de me justifier et je ne cherche surtout pas d'excuses pour expliquer ma conduite. Au contraire, j'en assume l'entière responsabilité, ainsi que toutes les conséquences que cela implique pour moi, tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel. Il est clair que si cette situation se présentait dans le contexte d'aujourd'hui, mon attitude et ma décision seraient bien différentes. Mais, ce qui est fait est fait et je ne peux malheureusement pas changer le passé.
Je tiens à m'excuser auprès des membres du Conseil municipal, du personnel de mon cabinet, de l'ensemble de l'administration, mais surtout, auprès de toute la population de Terrebonne qui m'a toujours accordé sa confiance.
De plus, j'ignore si M. Accurso avait une intention quelconque reliée à ma présence sur son bateau, mais je peux vous affirmer qu'en aucun temps, il n'a été question de dossiers impliquant la Ville et les entreprises de M. Accurso.
Ceci étant dit, dans la foulée des échanges entre la procureure en chef et le témoin Accurso lors des audiences de la Commission Charbonneau les 5 et 8 septembre derniers, nous avons été très surpris, et le terme est faible, par les hypothèses avancées par Me Sonia LeBel. En effet, nous réfutons la tentative de créer un lien entre ma présence sur le bateau et le dossier de l'ancienne pépinière de Montréal située sur le territoire de la Ville de Terrebonne.
Plusieurs des propos tenus étaient erronés et préjudiciables, basés sur des informations incomplètes, inexactes et surtout questionnables si l'on tient compte de l'importance et du sérieux du sujet abordé. Et je m'explique : en tenant compte de l'historique du dossier de la pépinière de Montréal, de ses aspects juridiques et techniques, il est clair et il sera démontré, qu'à l'époque, la volonté du Conseil municipal de la Ville de Terrebonne a toujours été d'acquérir ce terrain à sa juste valeur marchande à des fins de conservation, et ce, au bénéfice de la population de Terrebonne.
Quant à nous, la vraie question dans ce dossier est la suivante : Pourquoi la Ville de Montréal et son administration de l'époque, connaissant très bien les intentions et les attentes de la Ville de Terrebonne, a préféré vendre l'ensemble des terrains constituant l'ancienne pépinière de la Ville de Montréal à la SOLIM plutôt qu'à notre municipalité sans même nous en aviser?
D'ailleurs, il est tout à fait étonnant que les gens œuvrant au sein de la Commission n'ont, en aucun moment, cru bon et pertinent de s'adresser à la Ville de Terrebonne ou à la MRC Les Moulins afin d'obtenir des informations pertinentes sur ce dossier. Soyez assurés que nous rendrons publiques, au cours des prochaines semaines, toutes les informations concernant ce sujet.
J'exprime une fois de plus mes regrets les plus sincères auprès de la population de Terrebonne sur ma conduite dans cette affaire. J'en assume entièrement les conséquences. Toutefois, je n'ai aucunement l'intention de démissionner de mes fonctions de maire. Je le répète, en aucun temps je n'ai favorisé M. Accurso ou l'une de ses entreprises sur quelque dossier que ce soit.
En terminant, je veux également rassurer la population, dont je représente fièrement les intérêts depuis 17 ans, que cette situation n'affecte, et n'affectera en rien, la bonne conduite des affaires de la Ville et la prestation de services aux citoyens et citoyennes.
SOURCE : VILLE DE TERREBONNE
Source : Patrick Robitaille, Directeur de cabinet adjoint, Ville de Terrebonne, 450-961-2001; Pour informations: Joël Goulet, Coordonnateur aux affaires publiques et sociales, Direction générale, Ville de Terrebonne, 514-898-2001
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