Déclaration du premier ministre à l'occasion de la Journée internationale de tolérance zéro à l'égard des mutilations génitales féminines English
OTTAWA, ON, le 6 févr. 2022 /CNW/ - Le premier ministre Justin Trudeau a fait aujourd'hui la déclaration suivante à l'occasion de la Journée internationale de tolérance zéro à l'égard des mutilations génitales féminines :
« Aujourd'hui, à l'occasion de la Journée internationale de tolérance zéro à l'égard des mutilations génitales féminines, nous unissons nos voix pour condamner cette violation des droits de la personne qui menace la santé physique et mentale et le bien-être des femmes et des filles à travers le monde.
« L'excision/la mutilation génitale féminine (E/MGF) est une pratique nocive sans raison médicale. Plus de 200 millions de femmes et de filles sont des survivantes de l'E/MGF, et il est estimé que des millions d'autres sont à risque de subir l'E/MGF chaque année. Le Canada s'oppose fermement et sans équivoque à l'E/MGF. Depuis 1997, le Code criminel du Canada reconnaît explicitement cette pratique comme une forme de voie de fait grave. Elle est illégale, et toute personne qui s'y livre ou y contribue, y compris la personne qui emmène un enfant à l'étranger pour cette pratique, peut faire l'objet d'accusations criminelles.
« La pandémie de COVID-19 a entravé certains des progrès réalisés à ce jour pour mettre fin à cette pratique violente. Par ailleurs, selon les Nations Unies, deux millions de filles supplémentaires risquent de subir une E/MGF d'ici 2030 en raison des conséquences de la pandémie. La pression continue exercée par la COVID-19 dans le domaine de la santé a également limité la capacité des services sociaux et des programmes de défense des droits à fournir aux femmes et aux filles un accès aux soins de santé sexuelle et reproductive.
« Le Canada est un fervent défenseur de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes et des filles au pays et à l'étranger. En août dernier, le gouvernement du Canada a annoncé un financement de 530 000 $ pour le projet Joining Hands (en anglais seulement) du End FGM Canada Network, afin de lutter contre la discrimination systémique dont sont victimes les filles à risque de subir une E/MGF et les survivantes. Dans le cadre de la Politique d'aide internationale féministe du Canada, nous continuons de prendre des mesures pour lutter contre la violence sexuelle et fondée sur le sexe, conformément au Programme de développement durable à l'horizon 2030 des Nations Unies, qui vise à cibler et à éliminer les pratiques nocives d'ici la fin de la décennie.
« En 2019, le gouvernement s'est engagé à investir en moyenne 1,4 milliard de dollars par année d'ici 2023 pour soutenir la santé et les droits des femmes, des enfants et des adolescents dans le monde entier par l'intermédiaire d'organisations mondiales et d'organisations non gouvernementales canadiennes et internationales. De ce montant, 700 millions de dollars par année sont consacrés expressément à la santé sexuelle et reproductive et aux droits connexes. Ce montant comprend également un financement de 325 millions de dollars affecté, par le biais d'organisations de la société civile canadienne, à 11 projets sur la santé sexuelle et reproductive et les droits connexes visant à atténuer les effets disproportionnés de la pandémie sur les femmes et les filles et à faciliter l'accès aux services essentiels, en particulier en Afrique subsaharienne.
« En ce jour, nous réaffirmons notre engagement indéfectible à mettre fin à l'E/MGF. Aucune femme ou fille ne devrait vivre dans la crainte de dommage physique ou psychologique qui menace son bien-être et viole ses droits fondamentaux. Le Canada continuera de promouvoir et de protéger la santé sexuelle et reproductive et les droits connexes des femmes et des filles. En défendant l'égalité des sexes, nous continuerons de bâtir un avenir meilleur, plus sûr et plus équitable pour tous. »
Si vous êtes au Canada et que vous pensez que vous ou une personne que vous connaissez êtes à risque de subir une E/MGF, demandez de l'aide auprès du service de police ou des services de protection de l'enfance de votre région. De plus, si vous ou la personne à risque êtes un citoyen canadien à l'étranger, veuillez communiquer avec l'ambassade ou le consulat canadien le plus proche, composez le 1-613-996-8885 ou envoyez un courriel à [email protected].
Ce document se trouve également à l'adresse : https://pm.gc.ca
SOURCE Cabinet du Premier ministre du Canada
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