OTTAWA, le 28 avril 2020 /CNW/ - Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) et les livreurs et livreuses de Foodora sont sous le choc après avoir appris la décision de Foodora de quitter le marché canadien. Le préavis de deux semaines de la société est tout à fait injuste et déraisonnable. Nous demandons à Foodora et au gouvernement fédéral de faire le nécessaire pour protéger les livreurs et livreuses.
« Nous examinons les recours possibles devant les tribunaux. Toutefois, pour le moment, nous nous concentrons sur les centaines de travailleurs et travailleuses qui, du jour au lendemain, se retrouvent sans emploi, en pleine pandémie, sans relevé d'emploi, et sans savoir vraiment s'ils ont droit, par exemple, à la prestation canadienne d'urgence », déplore Jan Simpson, présidente nationale du STTP.
Foodora explique que sa fermeture est due à une incapacité à se tailler une plus grande part du marché. Pendant longtemps, les livreurs et livreuses ont tenté d'expliquer à la direction la possibilité d'apporter des changements positifs, mais celle-ci ne leur prêtait aucune attention. Cette attitude de rejet a été un puissant catalyseur de la campagne de syndicalisation. En mettant un terme à ses activités au Canada, Foodora réitère qu'elle préfère laisser en plan des centaines de travailleurs et travailleuses vulnérables et sans revenu plutôt que d'écouter leurs propositions d'amélioration de ses pratiques.
« Foodora et Delivery Hero doivent assumer leurs responsabilités envers les livreurs et livreuses, qui leur ont rapporté des millions de dollars et qui doivent être traités avec équité et dignité. En pleine pandémie de COVID-19, elles font passer les profits avant les vies humaines », soutient Jan Simpson.
Foodora a toujours contourné la loi et les droits du travail. Cependant, nous avons été témoins des résultats impressionnants de la force collective. Il y a quelques mois, la Commission des relations de travail de l'Ontario a statué que les livreurs et livreuses de Foodora étaient des entrepreneurs dépendants. Il nous faut donc croire qu'il y a moyen d'obtenir une meilleure fin que celle-ci.
SOURCE Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes
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