MONTRÉAL, le 30 janv. 2025 /CNW/ - La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) réagit au projet de loi sur l'intégration nationale présenté ce matin par le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, en faisant valoir toute l'importance de garantir aux personnes immigrantes les conditions nécessaires à leur intégration de même que les moyens pour y arriver.
« Parler d'intégration nationale en mettant l'accent sur les personnes immigrantes alors qu'on est en pleine période de compressions budgétaires, de coupes en francisation, en éducation, dans les programmes d'intégration et d'inclusion, de coupes et de sous-financement de nos institutions culturelles, notamment, ça prend une tangente identitaire quelque peu malaisante », de réagir à chaud le président de la CSQ, Éric Gingras.
« Notre langue, notre culture et nos valeurs nous définissent comme société. Et nous pouvons certes en être fiers! Alors très bien pour la vitalité, la pérennité de la langue française et de la culture québécoise, la mixité et la cohésion sociale, mais encore faut-il déployer les moyens pour y arriver. On ne peut pas laisser entendre que les personnes immigrantes doivent en faire davantage pour s'intégrer à la culture québécoise et qu'elles représentent une menace pour notre langue et notre culture si nous n'assumons pas nos responsabilités. En d'autres mots, le modèle d'intégration nationale ne doit pas servir à forger du capital politique sur le dos des personnes immigrantes et à activer une fibre identitaire. »
La CSQ reconnaît que certaines dispositions du projet de loi visent à assurer, en principe, la mise en place de différentes mesures, la garantie de moyens, etc., mais ces éléments font déjà partie des différents cadres réglementaires et législatifs et ne sont pourtant pas respectés à l'heure actuelle.
La Centrale insiste sur le fait qu'à l'heure actuelle, un nombre élevé de personnes immigrantes sont maintenues dans un statut précaire. « Quand tu es en mode survie et qu'en plus, tu te retrouves avec des bâtons dans les roues lors des démarches d'intégration en emploi, par exemple, et pour des cours de francisation, l'intégration culturelle n'est juste pas possible. C'est à nous, comme société, de nous assurer des fondations des principes d'intégration. Il faudrait commencer par s'attaquer à ça d'abord. Sinon, ça prend des airs électoralistes et, en plein contexte de turbulences sociales et de polarisation des discours, notamment celui sur l'immigration, ça n'amène rien de bon pour le Québec. »
La Centrale souhaitera être entendue en commission parlementaire sur le sujet.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 225 000 membres, dont environ 125 000 font partie du personnel de l'éducation. La CSQ compte 11 fédérations qui regroupent quelque 240 syndicats affiliés; s'ajoute également l'AREQ, le mouvement des personnes retraitées CSQ. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services éducatifs à la petite enfance, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
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SOURCE Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
Renseignements: Maude Messier, Attachée de presse, Cellulaire : 514 213-0770, Courriel : [email protected]
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