Déclaration nationale du Canada prononcée dans la cadre du Sommet des Nations Unies sur le climat à New York English
Déclaration nationale du Canada dans le cadre du Sommet sur le climat organisé par le Secrétaire général des Nations Unies prononcée par l'honorable Leona Aglukkaq, ministre de l'Environnement du Canada, ministre de l'Agence canadienne de développement économique du Nord et ministre du Conseil de l'Arctique.
NEW YORK, le 23 sept. 2014 /CNW/ -
Bon après-midi. Merci à tout le monde de votre présence aujourd'hui.
J'ai l'honneur de représenter le Canada à cet important sommet sur le climat.
Je tiens d'abord à exprimer toute mon appréciation au Secrétaire général pour la tenue du Sommet.
À mesure que nous nous approchons la 21e Conférence des Parties, de telles rencontres gagnent en importance. Nous avons l'espoir que, en réunissant ainsi un si grand nombre de dirigeants, tous les grands émetteurs et toutes les grandes économies s'avanceront et s'engageront à remplir leur part. Je tiens à préciser que le Canada appuie entièrement la perspective de la conclusion d'un accord mondial solide et fécond sur le climat à Paris l'an prochain.
Nous démontrons l'engagement qui est le nôtre tant au pays qu'à l'étranger.
Nous n'attendons pas pour agir. Nous prenons des mesures décisives pour garantir que le Canada restera un chef de file et apportera sa contribution à cette cause mondiale.
Sur la scène internationale, le Canada continue à travailler avec ses partenaires internationaux à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la lutte contre les changements climatiques dans le monde.
C'est pourquoi le Canada est un partenaire fondateur, un important bailleur de fonds et un participant actif au sein de la Coalition pour le climat et l'air pur en vue de mobiliser des efforts planétaires dans la lutte contre les polluants de courte durée de vie ayant un effet sur le climat.
Ce travail importe particulièrement aux yeux du Canada, car ces polluants ont une profonde incidence sur le Nord. Les scientifiques nous disent que, en agissant fermement dans le monde pour combattre les polluants de courte vie qui agissent sur le climat, nous pourrons éviter jusqu'aux deux tiers du réchauffement prévu dans l'Arctique d'ici 2050.
Le Canada est fier d'être associé à cette initiative, et le succès remporté à ce jour a été phénoménal. Ces deux dernières années, la Coalition a connu une croissance impressionnante. À l'heure actuelle, elle réunit près d'une centaine de partenaires appartenant aux gouvernements, aux organismes internationaux, à l'industrie et aux organisations non gouvernementales. C'est le signe que, plus que jamais, les gens ont jugé que le moment était venu pour tous d'apporter leur pierre à l'édifice.
Le Canada veille aussi aux progrès de la lutte contre les polluants de courte durée ayant un effet sur le climat comme le carbone noir, sous sa présidence du Conseil de l'Arctique.
Les activités internationales du Canada en ce sens comprennent un appui prêté aux autres pays. Nous sommes extrêmement fiers d'avoir promis et mobilisé 1,2 milliard de dollars en financement accéléré pour aider d'autres pays à s'adapter aux changements climatiques et à en atténuer les effets. Les projets financés avec cet argent vont de l'énergie propre à l'infrastructure verte et à la prévention du déboisement.
Ajoutons que le Canada a la fierté de travailler avec ses partenaires nord-américains dans le dossier des changements climatiques.
Plus tôt cet été, à la présidence de la Commission de coopération environnementale, j'ai eu le privilège d'accueillir mes homologues des États-Unis et du Mexique dans le Nord canadien. Nous avons convenus de mettre l'accent sur trois secteurs prioritaires pour l'aménagement du prochain plan stratégique, à savoir les changements climatiques, la croissance verte et les collectivités et écosystèmes durables.
Sur le plan intérieur, le Canada adopte un certain nombre de mesures dans une orientation réglementaire à la fois stratégique, pragmatique et sectorielle.
Un domaine clé d'intervention nationale est le secteur des transports qui est la source de près du quart des émissions canadiennes de gaz à effet de serre et constitue une grande source de polluants atmosphériques qui nuisent à la qualité de l'air et entraînent des problèmes de santé comme les maladies respiratoires.
Le Canada a déjà pris d'importantes mesures pour réglementer les émissions du secteur des transports. C'est dans ce sens que, lundi, j'ai annoncé que notre pays adoptera de nouvelles mesures réglementaires pour réduire les émissions de ce secteur.
Ainsi, nous prévoyons que, pendant la durée de vie des automobiles et des camions légers des années modèles 2017 à 2025, les émissions de gaz à effet de serre diminueront de 174 mégatonnes dans l'ensemble, ce qui équivaut en gros à une année d'émissions de gaz à effet de serre de tout le secteur des transports au Canada.
J'ai également annoncé que le Canada renforcera ses mesures à l'égard des véhicules lourds. Il prolongera et amplifiera sa réglementation actuelle visant ce secteur qui verra décroître jusqu'à 23 % les émissions de gaz à effet de serre des véhicules lourds de l'année modèle 2018.
Le Canada a aussi pris des mesures visant le secteur de l'électricité en mettant en œuvre de nouvelles normes strictes axées sur la production d'électricité au charbon. Les 21 premières années, la réglementation canadienne du charbon devrait, selon les prévisions, entraîner une réduction cumulative des gaz à effet de serre qui équivaudrait au retrait de quelque 2,6 millions de véhicules personnels de la route chaque année. Grâce à son action, le Canada devient le premier grand utilisateur de charbon à interdire la construction de centrales classiques au charbon.
Ainsi, la place qu'occupe le Canada comme chef de file mondial de l'énergie propre est consolidée, puisqu'il possède l'un des paniers d'énergie les plus propres au monde, plus des trois quarts de ses approvisionnements en électricité n'émettant aucun gaz à effet de serre.
Dans la continuité de nos succès au pays, j'ai la fierté d'annoncer aujourd'hui que le Canada prendra d'autres mesures pour réduire les hydrofluorurocarbones (HFC). Les HFC sont les gaz à effet de serre qui sont le plus en croissance au monde. Ils progressent à un rythme de 10 % à 15 % par année. Il s'agit là d'une source particulièrement puissante et dommageable de gaz à effet de serre, et le Canada est fier de prendre de telles mesures décisives.
Pour conclure, je souligne que notre approche donne des résultats. Les émissions du Canada par habitant se situent aujourd'hui à leur plus bas niveau depuis que nous avons commencé à consigner des données à ce sujet en 1990. L'économie canadienne a été largement en croissance, et nos émissions de gaz à effet de serre ont été, elles, en décroissance. En d'autres termes, le Canada a démontré pouvoir protéger l'environnement, tout en soutenant une économie solide et forte.
J'ai la conviction que, alors que nous nous approchons de 2015, nous pourrons en venir à un accord définitif, mais, pour ce faire, il faudra du courage et de la logique. Et il est essentiel que tout nouvel accord comporte des engagements de la part de toutes les grandes économies et tous les grands émetteurs.
Le Canada continuera à s'efforcer d'atteindre cet objectif par les actions qu'il prend au pays et à l'étranger.
Je vous remercie.
Pour consulter le communiqué lié à cette déclaration, visiter le site Web d'Environnement Canada.
SOURCE : Environnement Canada
Ted Laking
Directeur des communications
Cabinet de la ministre de l'Environnement
819-997-1441
Relations avec les médias
Environnement Canada
819-934-8008
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