DÉCLARATION - Oublier les plans sur les gains en capital et se concentrer sur les vrais enjeux : AMC English
OTTAWA, ON, le 8 janv. 2025 /CNW/ - L'Association médicale canadienne (AMC) presse le gouvernement fédéral d'ordonner immédiatement à l'Agence du revenu du Canada (ARC) d'arrêter de percevoir l'impôt sur les gains en capital des sociétés médicales professionnelles à un taux plus élevé qui n'a jamais été approuvé par une mesure législative.
Bien qu'il puisse être normal et acceptable que l'ARC applique de nouvelles propositions fiscales avant qu'elles soient approuvées par le gouvernement, la prorogation du Parlement et la tenue d'élections fédérales dans un proche avenir laissent croire qu'il est de plus en plus improbable que cette mesure législative soit un jour adoptée.
L'AMC croit fermement que l'augmentation du taux d'inclusion des gains en capital pour les sociétés médicales professionnelles crée un nouvel obstacle au maintien en poste et au recrutement des médecins à un moment où notre système de santé subit déjà des pressions considérables et où la population canadienne a de la difficulté à accéder aux soins en temps opportun.
Il importe de comprendre pourquoi ces changements sont si alarmants pour les médecins du Canada. Les médecins œuvrant au sein de leur communauté ne paient pas seulement de l'impôt sur le revenu, mais dépensent jusqu'à 40 pour cent de leur revenu brut pour des frais généraux essentiels comme le personnel, les fournitures médicales et les locaux. Contrairement à d'autres professionnels, les médecins ne peuvent pas augmenter simplement leurs honoraires pour compenser les hausses d'impôt ou l'inflation. Ils travaillent pour le bien public avec des honoraires qui sont réglementés par des accords provinciaux.
En outre, les médecins consacrent chaque année des millions d'heures à des tâches administratives non rémunérées et inutiles, ce qui contribue à l'épuisement professionnel et à la réduction des heures de travail clinique. Finalement, pour subvenir à leurs besoins, les médecins œuvrant au sein de leur communauté doivent investir leur propre argent dans des régimes d'épargne, qui sont désormais imposés à un taux plus élevé.
Aujourd'hui, 6,5 millions de Canadiennes et de Canadiens n'ont pas de prestataire de soins primaires et les services d'urgence sont régulièrement débordés par des gens qui ont besoin de soins. Nous devrions trouver des moyens d'augmenter les effectifs de la santé, et non pas créer de nouveaux obstacles qui peuvent nuire à la formation et au recrutement de nouveaux médecins, tout en évitant un exode des professionnelles et des professionnels de la santé. Maintenant que cette modification fiscale est annulée, l'AMC demande l'élimination permanente de cette mesure involontairement dommageable.
L'AMC presse les députés d'axer leurs efforts, dès la reprise des travaux parlementaires, sur des occasions législatives qui donneront à la population canadienne le système de santé stable et accessible dont elle a besoin et qu'elle mérite.
Dre Joss Reimer
Présidente
SOURCE Association médicale canadienne
Pour en savoir plus ou organiser une entrevue : Relations médiatiques de l'AMC, [email protected]; Elena Gabrysz, 514-839-7296; Eric Lewis, 506-566-1671
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