Déclaration sur la reconnaissance de terrorisme dans le procès de l'attaquant de London English
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Amira Elghawaby, représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l’islamophobie22 févr, 2024, 14:56 ET
LONDON, ON, le 22 févr. 2024 /CNW/ - Aujourd'hui, la peine liée au procès dans l'affaire de la famille Afzaal s'est conclue par une décision qui répond aux attentes des proches des victimes et des communautés musulmanes au Canada. Cette décision aura des répercussions profondes sur l'ensemble de la société canadienne.
La Cour a statué que l'horrible attaque contre les cinq membres de la famille Afzaal constituait un « exemple classique de motivation et d'intention terroristes ».
Cette désignation liée au terrorisme s'ajoute aux précédentes déclarations de culpabilité pour meurtre et marque la première fois dans l'histoire du Canada qu'une affaire liée au nationalisme blanc entre dans la catégorie d'acte terroriste.
La communauté musulmane de London attend depuis près de trois ans que justice soit rendue dans cette affaire qui a dévasté la famille et les amis des victimes, ainsi que l'ensemble de la communauté. En janvier dernier, plus de 70 déclarations de victimes ont été lues dans la salle d'audience, notamment une déclaration présentée au nom du seul membre survivant de la famille, le garçon du couple qui n'avait que neuf ans au moment de l'attaque.
Malheureusement, ce n'est pas la première fois que l'islamophobie a des conséquences mortelles au Canada, et les incidents islamophobes sont en hausse. Parmi les pays du G7, le Canada est celui qui a connu le plus grand nombre d'attaques meurtrières ciblées contre des musulmans.
La décision rendue aujourd'hui envoie un message clair, à savoir que les communautés musulmanes du Canada doivent être protégées contre l'extrémisme violent à caractère idéologique. Elle confirme que les attaques ciblées, odieuses et motivées par la haine comme celle de London relèvent du terrorisme et que leurs auteurs seront poursuivis conformément à la loi.
Nous devons également déployer des efforts urgents pour lutter contre la prolifération de la haine en ligne, laquelle peut contribuer à la radicalisation d'individus susceptibles de commettre des actes violents aussi ignobles. Comme l'a déclaré la juge, cette affaire pourrait faire office de « mise en garde », considérant qu'« en un seul clic, la haine et ses ramifications peuvent atteindre un large public ».
Cette décision ne ramènera pas à la vie « notre famille de London », comme on se souvient affectueusement de la famille Afzaal. Cependant, elle apportera un certain réconfort aux communautés qui exigent que nos lois et nos institutions soient équitables et justes.
Nos pensées accompagnent la famille et les amis des victimes qui ont été tragiquement arrachées à leur communauté et dont la perte continue de se faire ressentir au quotidien. Nous devons, de nouveau, nous engager à travailler ensemble pour lutter contre la haine et l'islamophobie qui menacent encore toutes les sphères de nos vies alors que nous n'aspirons qu'à vivre sur un pied d'égalité.
SOURCE Amira Elghawaby, représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l’islamophobie
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