Décollage de la reprise économique mondiale, mais turbulences prévues sur la
trajectoire de vol, selon l'économiste en chef de la Banque Scotia
"L'économie américaine et celle d'autres pays développés devraient prendre de l'altitude dans les mois qui viennent. Elles sont alimentées par les mesures monétaires et fiscales de relance sans précédent adoptées en 2009, par la reprise des dépenses à la consommation et par la remise en marche de la production, les entreprises réagissant aux perspectives d'amélioration des ventes", affirme Warren Jestin, économiste en chef, Banque Scotia. "Cependant, le fardeau représenté par un chômage élevé et les faiblesses structurelles dans des secteurs clés comme l'habitation et les services financiers laissent présager un vol turbulent au cours de
La conjoncture économique intérieure a été plus favorable au
"Ces facteurs ont favorisé une reprise des dépenses à la consommation et du marché immobilier au
Selon le rapport, les chemins menant de la récession à la reprise économique varient beaucoup entre le
"L'économie risque de rechuter avec la fin de l'aide monétaire et fiscale, qui avait été sans précédent, mais la croissance mondiale enregistrée dans divers secteurs et diverses régions devrait soutenir la reprise pendant tout 2010", affirme M. Jestin. "Cependant, au
Les pays développés étant contraints de suivre une trajectoire de faible croissance, ce seront la Chine et d'autres marchés émergents à croissance rapide qui fourniront une grande part de l'énergie requise pour tirer l'économie vers le haut. En effet, alors que la production mondiale perdait plus de 2 % en 2009, la production chinoise quant à elle gagnait près de 9 %.
Même si l'inflation est tenue en échec par une capacité excédentaire dans un grand nombre de secteurs, les taux d'intérêt augmenteront au deuxième semestre de 2010 puisque les banques centrales commenceront à couper les gaz du moteur monétaire. La Réserve fédérale américaine et la Banque du
Économie canadienne - un ajustement aux nouvelles réalités mondiales
"Dans un tel environnement, les gouvernements disposent de peu de latitude pour subventionner les entreprises nationales afin de les protéger des prodigieuses forces qui refaçonnent le paysage économique mondial", ajoute M. Jestin. "Les gouvernements ne peuvent se permettre d'utiliser le modèle appliqué à l'industrie automobile pour aider les secteurs en difficulté ni ont-ils la prescience qui leur permettait de faire le tri, au moyen de politiques industrielles, entre les secteurs gagnants et les secteurs perdants.
"Une bonne stratégie publique consiste à créer un environnement fiscal concurrentiel et à mettre sur pied des infrastructures urbaines de premier ordre, deux éléments qui ont reçu beaucoup d'attention dans les récents budgets provinciaux et fédéral", poursuit M. Jestin.
Les entreprises canadiennes sont confrontées à des réalités peu réjouissantes sur leurs marchés traditionnels, mais commencent à découvrir tout un monde de possibilités sur de nouveaux marchés, estime M. Jestin. La demande chinoise et celle d'autres marchés émergents ont déjà permis aux exportations des produits de base de représenter environ la moitié des ventes canadiennes à l'étranger. L'augmentation des revenus dans ces pays sous-tendra une croissance rapide des dépenses à la consommation, ce qui créera d'intéressantes occasions pour les entreprises canadiennes.
"La réussite sur ces marchés, et sur d'autres, dépendra de la capacité à déterminer quels produits et services canadiens fondés sur les capacités intellectuelles et à grande valeur ajoutée peuvent s'insérer dans les chaînes d'approvisionnement mondiales ou intéresser certains marchés à créneaux présentant des avantages particuliers", soutient M. Jestin. "Les petites et moyennes entreprises très audacieuses présentes dans les secteurs à croissance rapide deviendront probablement de grandes créatrices d'emplois au cours des dix prochaines années.
"Consacrer des ressources limitées sur des marchés et des secteurs connus tout en ignorant ou en évitant les marchés ou secteurs nouveaux ou inconnus représenterait probablement une stratégie perdante, que ce soit pour les gouvernements ou pour de trop nombreuses entreprises", conclut M. Jestin.
Études économiques Scotia propose à sa clientèle une analyse approfondie des facteurs qui façonnent les perspectives du
Renseignements: Warren Jestin, (416) 866-6136, [email protected]; ou Robyn Harper, Relations publiques, (416) 933-1093, [email protected]
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