Découverte de l'équipe de l'Insectarium - Le plus grand papillon diurne d'Amérique du Nord s'installe au Québec! English
MONTRÉAL, le 16 juill. 2012 /CNW Telbec/ - L'Espace pour la vie, et plus particulièrement l'Insectarium et le Jardin botanique de Montréal, accueille l'arrivée de tous nouveaux visiteurs venus du Sud sur son site. En effet, au cours des dernières semaines, des chenilles d'un papillon d'une espèce jusqu'alors inexistante sous nos latitudes, le grand porte-queue (Papilio cresphontes Cramer), ont été découvertes sur un frêne épineux (Zanthoxylum americanum Mill.). C'est la première fois que cette espèce se retrouve naturellement au Jardin botanique!
Majestueux, le grand porte-queue surprend par ses dimensions : gros comme une assiette, son envergure atteint 15 cm. C'est le plus grand lépidoptère diurne d'Amérique du Nord! Sa présence dans nos régions est directement liée aux changements climatiques. Au cours des dernières décennies, l'adoucissement des températures des zones nordiques lui a permis de survivre à nos hivers et de coloniser de nouveaux habitats. C'est ainsi que, peu à peu, le grand porte-queue s'est rapproché du Québec avec, pour résultat, la métamorphose des premières chrysalides indigènes au Jardin botanique, ces jours-ci! L'arrivée du grand porte-queue suscite l'enthousiasme de nos entomologistes experts, dont Maxim Larrivée, qui pourront maintenant l'étudier de très près.
En route vers le Québec
Normalement présent aux États-Unis jusqu'à l'extrême sud du Canada, en Amérique centrale et en Amérique du Sud, le grand porte-queue a graduellement colonisé les états du Nord-Est américain et le sud de l'Ontario dès la fin des années 90, pour arriver dans le sud du Québec ce printemps. Alors que d'autres espèces de papillons colonisent également de nouveaux habitats nordiques à raison de 16 km par décennie, le grand porte-queue, lui, a une vitesse de colonisation 15 fois plus élevée que la moyenne : c'est par plus de 400 km qu'il a augmenté son aire de répartition sur des territoires autrefois trop hostiles au maintien de populations viables. Les chenilles du grand porte-queue, qui se nourrissent habituellement de feuilles de citrus, ont une prédilection pour le houblon et un arbuste, le frêne épineux, qu'on retrouve dans le sud du Québec. L'arrivée du grand porte-queue dans la grande région montréalaise est un exemple bien concret des changements climatiques.
Rencontre avec un expert
Pour en apprendre davantage sur ce nouvel hôte du Jardin botanique, les journalistes sont invités à venir rencontrer Maxim Larrivée, un expert en entomologie qui s'est joint à l'équipe de l'Insectarium tout dernièrement, en tant que chef de section des collections entomologiques et de la recherche. Titulaire d'une maîtrise en écologie des paysages de l'Université Carleton et d'un doctorat en entomologie de l'Université McGill, il se spécialise dans l'étude des impacts des perturbations naturelles et anthropogéniques sur la répartition des insectes, notamment des papillons.
Nadine Fortin, chargée de communication
514 868-3053/514 250-7753
[email protected]
François Ouellet, adjoint aux communications
514 872-3232
[email protected]
Visuel disponible sur demande
Partager cet article