Démantèlement des CLSC - Où sont les gains pour les patients?
QUÉBEC, le 29 avril 2016 /CNW Telbec/ - Lors d'un point de presse, ce matin, la députée de Taillon et porte-parole du Parti Québécois en matière de santé et d'accessibilité aux soins, Diane Lamarre, et la députée de Taschereau, Agnès Maltais, ont questionné les réelles intentions du ministre Barrette quant au transfert de professionnels des CLSC vers les GMF.
À cette occasion, les députées étaient accompagnées de Nancy Corriveau, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN), de Mélissa Gaouette, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), ainsi que de Danny Roy, président du SPSSS-CSN, syndicat de professionnels et de techniciens du réseau de la santé à Québec. Initiateurs d'une pétition parrainée par le Parti Québécois, ils demandent que soit suspendu le transfert des ressources professionnelles des CLSC vers les GMF afin d'évaluer l'impact de cette mesure sur la population et les intervenants du réseau.
« Le système de santé n'est pas la propriété du ministre. Il doit préciser ses intentions afin que nous soyons en mesure d'apprécier les conséquences de ces changements pour les patients. Sur le plan de l'accessibilité, nous voyons difficilement comment le démantèlement des CLSC sera bénéfique pour eux. Alors qu'on attend moins d'une heure dans un CLSC pour voir un travailleur social, on peut attendre plusieurs jours, plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous en GMF. Le ministre n'a même pas expliqué sur quels critères il a fixé le nombre de travailleurs sociaux transférés. Où sont les gains pour les patients? Comment seront mesurés les bénéfices et les risques de ce déménagement? L'improvisation doit s'arrêter », a déclaré Diane Lamarre.
« Nous avons appris que dans la région de Québec, 39 des 49 travailleurs sociaux faisant de l'accueil social en CLSC seront transférés dans des GMF. En plus, les organismes communautaires de tout le territoire se trouvent actuellement fragilisés, la basse-ville de Québec a perdu 15 intervenants communautaires en raison de la SPLI, et la clinique SABSA mettra bientôt fin à son service sans rendez-vous à cause du corporatisme médical du ministre de la Santé. Nous sommes inquiets, et les professionnels de la santé ainsi que les citoyens ont raison de l'être eux aussi », a ajouté Agnès Maltais.
« Il ne faut pas oublier que les patients qui se rendent dans les CLSC sont généralement plus vulnérables et souvent non inscrits auprès d'un médecin de famille en GMF. Comment auront-ils accès aux ressources et aux professionnels qui y seront transférés, puisqu'il est nécessaire d'être inscrit dans un GMF pour y obtenir un rendez-vous? Plusieurs n'ont que des problèmes sociaux, sans problème de santé. Quel est l'intérêt de les diriger vers un GMF? Nous réitérons que le ministre doit nous présenter son plan et, surtout, bien évaluer les conséquences de ses décisions sur les patients et sur l'accès aux soins avant de les mettre en œuvre », ont conclu les députées.
Pour signer la pétition, rendez-vous à l'adresse https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-6033/index.html.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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