Démantèlement du réseau public de santé et de services sociaux en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine
Nouvelles fournies par
Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)01 mars, 2012, 13:46 ET
Il est plus que temps de se prendre en main!
CHANDLER, QC, le 1er mars 2012 /CNW Telbec/ - La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM) dénoncent le démantèlement progressif du réseau public de la santé et des services sociaux en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine.
En effet, la FSSS-CSN a appris que quatre lits de débordement à l'urgence du CSSS Haute-Gaspésie seraient fermés pour des raisons financières. Cela s'ajoute à la fermeture du service d'obstétrique du même CSSS en 2008 et qui, malgré les promesses du Ministre Bolduc, n'est toujours pas ouvert.
La FSSS-CSN et le CCGIM rappellent qu'il y a une tendance lourde au démantèlement des services publics en santé et services sociaux en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine depuis quelques années. C'est ce que l'on remarque notamment avec les coupures de services des auxiliaires familiales et le remplacement par chèque emploi-service aux Îles-de-la-Madeleine et dans la Baie-des-Chaleurs, la sous-traitance dans les services d'entretien du bâtiment entraînant une perte d'expertise dans la Baie-des-Chaleurs et le recours croissant aux ressources intermédiaires.
La présidente de la FSSS-CSN, Francine Lévesque, dénonce cette tendance : « La fermeture de lits pour diminuer les amendes liées au nombre de lits permis est la pire des options. On réduit la qualité et l'accessibilité des soins de santé en région pour des raisons financières. » Cette manière de procéder s'étend à plusieurs ressources intermédiaires et chèque emploi service : parce que les établissements veulent recevoir une enveloppe budgétaire plus garnie, ils réduisent les services de gens formés et habitués à traiter ce genre de bénéficiaires et veulent donner ces services par des gens peu formés, peu rémunérés et peu expérimentés dans le domaine. Le pire dans tout ça, c'est que les gestionnaires reçoivent des bonis parce qu'on coupe dans les coûts.
Le président du CCGIM (CSN), Éric Boulay, rappelle quant à lui que « Ce sont des emplois de gens formés et bien rémunérés que la région perd. Ça signifie qu'en plus de diminuer la qualité des soins prodigués, on va probablement perdre une expertise significative dans les services d'entretien du bâtiment à travers le réseau ici en région et on sera complètement dépendants des sous-traitants ». On se retrouverait donc dans une situation où il n'y aurait plus qu'un ou deux sous-traitants qui soumissionneront à des prix complètement démesurés, parce qu'on aurait perdu toute notre expertise. Ce serait complètement révoltant de laisser les Gaspésien(ne)s et Madeliniennes et Madelinots perdre des services de qualité.
Ces organisations affiliées à la CSN rappellent la nécessité d'une mobilisation citoyenne pour pallier cette situation le plus rapidement possible, notamment en faisant un moratoire sur le recours au privé et en créant des places supplémentaires dans les établissements de soins de longue durée en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine.
À propos de la FSSS-CSN et du CCGIM (CSN)
La Fédération de la santé et des services sociaux regroupe plus de 125 000 membres, dont environ 110 000 membres travaillant dans les services publics de la santé et des services sociaux. Elle est l'une des huit fédérations composant la CSN.
Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN) représente quelque 4 500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs de la société et de l'économie gaspésienne.
Source :
Fédération de la santé et des services sociaux - CSN
Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN)
Renseignements
Hubert Forcier, conseiller syndical FSSS-CSN : 514 598-2224 Cell : 514-209-3311
André Legault, conseiller syndical CSN : 418 689-2294
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