LONGUEUIL, QC, le 12 avril 2024 /CNW/ - Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) profitent de la fin de la Démarche de réflexion sur l'avenir de la forêt du ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) pour rappeler que des problèmes importants persistent pour le développement de l'acériculture en forêt publique. Malgré l'adoption du Plan directeur ministériel sur le développement de l'acériculture en forêt publique par la ministre Maïté Blanchette Vézina au printemps 2023, l'absence de directives claires du gouvernement menace le potentiel acéricole québécois.
« Pour nous, cette nouvelle participation à une consultation publique, c'est notre ultime effort pour se faire entendre. Voilà plus de trois ans que nous sommes en discussion avec le MRNF. Nous avons participé à de multiples consultations gouvernementales pour faire valoir les retombées économiques, sociales et environnementales positives de l'acériculture pour les régions et les besoins de notre filière pour de nouvelles superficies en forêt publique. Et, à ce jour, nous n'avons toujours aucun engagement », s'impatiente Luc Goulet, président des PPAQ, qui décrit la Démarche de réflexion sur l'avenir de la forêt comme la consultation de la dernière chance.
Effectivement, après avoir participé aux consultations sur les Orientations gouvernementales sur l'aménagement du territoire, sur le Plan directeur ministériel sur le développement de l'acériculture en forêt publique, à la Consultation nationale sur le territoire et les activités agricoles et la Mobilisation nationale pour l'élaboration du plan nature 2030, les PPAQ ont une fois de plus été bon joueur et participé de bonne fois à ce nouvel exercice de réflexion pour réclamer la protection du potentiel acéricole en forêt publique. « Est-ce que cette fois sera la bonne? Peut-on écouter les partenaires de forêt et mieux partager le territoire forestier québécois? La forêt publique appartient à tous les Québécois et le gouvernement a la responsabilité d'en maximiser les bénéfices pour le plus grand nombre. Il a les moyens de le faire avec l'acériculture. Comme l'a souligné madame la ministre lors de la rencontre provinciale des partenaires, le statu quo est intenable en forêt publique », questionne monsieur Goulet.
Les impacts économiques importants de la production de sirop d'érable sont bien documentés. Le sirop d'érable contribue au PIB à la hauteur d'un milliard de dollars par année. Il permet de créer ou maintenir 12 500 emplois équivalent temps plein dans les régions et verse autour de 235 millions de dollars en taxes aux trésors publics. « Le sirop d'érable, c'est l'or blond du Québec. 85 % de notre production est exportée, contribuant ainsi à la balance commerciale du Québec. Il permet de dynamiser des régions à l'indice de dévitalisation élevé et de sortir du modèle historique de dépendance mono-industrielle. Nos retombées économiques à l'hectare dépassent largement celles des autres usages des forêts de feuillus. En moyenne et pour une durée d'exploitation équivalente, la production de sirop d'érable en forêt publique génère des retombées économiques plus de neuf fois supérieures à celles issues de la récolte de feuillus durs », explique Luc Goulet.
En plus d'être un véhicule économique de premier choix, l'acériculture est aussi une activité durable. Les érablières sous production acéricole offrent des services écologiques évalués à 1,6 milliard de dollars par année. Elles sont des refuges pour la faune et la flore et maintiennent les couverts forestiers tout en composant la trame des paysages de nombreuses régions au Québec. « Le gouvernement a l'ambition de mettre 30 % du territoire québécois sous conservation. Les forêts publiques devront faire partie de la solution et l'acériculture permet de faire une pierre deux coups : stimuler l'activité économique tout en protégeant la biodiversité », détaille celui qui est aussi producteur acéricole dans la Côte-du-Sud.
« L'Assemblée nationale vient de proclamer à l'unanimité le troisième dimanche du mois d'octobre, la Journée nationale de l'Érable pour reconnaître l'importance de la contribution de la production acéricole dans notre patrimoine et notre économie. Il faudrait que ce geste symbolique se transforme en actions concrètes », conclut le président des PPAQ.
Le mémoire des PPAQ présenté dans le cadre de la Démarche de réflexion sur l'avenir de la forêt est disponible sur le site Internet de l'organisation.
Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) représentent les intérêts de
13 300 acériculteurs et acéricultrices et de plus de 8 000 entreprises acéricoles. Le Québec assure en moyenne 72 % de la production mondiale de sirop d'érable et exporte dans plus de 70 pays.
ppaq.ca - @AcericoleQc
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Dossier économique et statistiques acéricoles
SOURCE Producteurs et productrices acéricoles du Québec
Demandes d'entrevue : Joël Vaudeville, Directeur des communications corporatives, PPAQ, 514 603-0728, [email protected]
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