Démissions au CHUM - Le ministre Gaétan Barrette doit quitter ses fonctions
QUÉBEC, le 6 mars 2015 /CNW Telbec/ - À la suite de la démission du directeur général du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), Jacques Turgeon, et de celle du président du conseil d'administration, Jean‑Claude Deschênes, le député de Verchères et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éthique et d'intégrité, Stéphane Bergeron, et la députée de Taillon et porte-parole en matière de santé et d'accessibilité aux soins, Diane Lamarre, jugent que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, doit quitter ses fonctions, en raison de l'ampleur et de la gravité des gestes qui lui sont attribués.
Le Parti Québécois demande également au premier ministre Philippe Couillard de lancer immédiatement une enquête indépendante afin de connaître tous les autres cas potentiels d'ingérence dans les processus de nomination des cadres du réseau de la santé pouvant impliquer le ministre Gaétan Barrette.
« Les accusations d'ingérence politique et d'abus de pouvoir sont très graves. Le président du conseil d'administration du CHUM, un expert en gouvernance du réseau de la santé, a aussi démissionné, ne pouvant tolérer plus longtemps cette situation. Il a dénoncé les façons de faire du ministre Gaétan Barrette. Pour nous, c'est très clair : le ministre doit quitter ses fonctions. Nous en appelons à la responsabilité du premier ministre », a déclaré Stéphane Bergeron.
Le président du conseil d'administration, en point de presse, a déclaré : « En matière de gouvernance, la responsabilité n'est pas synonyme de soumission. Il faut que cessent de telles attitudes. » Il a aussi mentionné, en parlant du ministre Barrette, que celui-ci usait de demi-vérités, et qu'il y allait de manipulations démagogiques, d'abus de pouvoir et d'interventions intempestives. Les députés notent également que Jacques Turgeon, en démissionnant, hier, a renoncé à sa prime de départ, qu'il aurait pu encaisser lundi prochain.
« On a la preuve flagrante de ce que nous avançons depuis le début : le projet de loi 10, adopté sous bâillon, donne un pouvoir absolu et indu au ministre. C'est un important déni de démocratie. Les gestes qu'on lui reproche sont inacceptables et constituent un mépris total des règles de gouvernance. Les effets néfastes sur l'organisation du CHUM sont graves. On ne peut gérer le réseau de la santé comme le fait le ministre. Il doit quitter », a ajouté Diane Lamarre.
Une enquête indépendante est nécessaire
« À la lumière des faits reprochés au ministre Barrette, nous demandons au premier ministre de mettre sur pied immédiatement une enquête indépendante, menée par un expert neutre, sur les potentiels autres cas d'ingérence et d'abus de pouvoir impliquant le ministre dans la nomination des cadres. Vu la gravité de la situation, le premier ministre a la responsabilité de s'assurer de la saine gestion de notre réseau de la santé », a conclu Diane Lamarre.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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