Démissions en cours de mandat - Le Parti Québécois revient à la charge pour abolir les primes de départ
QUÉBEC, le 2 mars 2015 /CNW Telbec/ - À la suite de la controverse suscitée par la démission d'Yves Bolduc et sa décision de toucher sa prime de départ estimée à plus de 150 000 $, le député de Verchères et porte‑parole de l'opposition officielle en matière d'éthique et d'intégrité, Stéphane Bergeron, a annoncé qu'il présenterait de nouveau, sous peu, un projet de loi visant à abolir les primes de transition pour les parlementaires démissionnant en cours de mandat.
« Il est évident qu'Yves Bolduc, avec cette décision malheureuse, a raté sa sortie de la vie politique. Cet événement a démontré que les allocations de transition que peuvent toucher les députés démissionnant en cours de mandat sont totalement inacceptables aux yeux des Québécoises et des Québécois, surtout en cette ère d'austérité imposée par le gouvernement libéral, qui leur demande de se serrer la ceinture. Actuellement, la population a l'impression que l'austérité s'applique à tout le monde, sauf aux libéraux! », a déclaré Stéphane Bergeron.
Rappelons que le 20 mars 2013, le gouvernement de Pauline Marois avait présenté le projet de loi 33, Loi modifiant la Loi sur les conditions de travail et le régime de retraite des membres de l'Assemblée nationale, afin qu'un député ne puisse toucher sa prime de départ s'il quittait en cours de mandat, à moins de circonstances exceptionnelles. Le Parti libéral s'y était opposé avec la dernière énergie et avait empêché son adoption, alors même que des députés libéraux démissionnaient en empochant leur prime.
« Il faut se réjouir que le premier ministre ait finalement compris, semble-t-il, le caractère indécent de la position défendue par les députés de sa formation politique. Toutefois, on doit déplorer son impuissance à infléchir la décision de son ancien ministre. Maintenant qu'il a dit que les primes doivent cesser, nous comptons sur son appui pour appeler rapidement le projet de loi que nous déposerons. Ce sera une occasion pour lui de faire preuve de leadership et de cohérence », de poursuivre le député de Verchères.
« Au-delà du cas particulier d'Yves Bolduc, il est grand temps que les représentants du peuple québécois se mettent au diapason des attentes de la société et qu'ils définissent des balises claires. Il faut éviter que cette situation se répète si on veut rétablir la confiance des citoyens du Québec envers nos institutions démocratiques. Les parlementaires ont le devoir sacré de chérir notre démocratie, qui repose sur la confiance de la population. Il nous appartient donc d'agir en conséquence », a conclu Stéphane Bergeron.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
Partager cet article