Dépassement des coûts en informatique au gouvernement - Le SFPQ réclame une enquête publique dans les plus brefs délais!
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec15 janv, 2013, 10:30 ET
QUÉBEC, le 15 janv. 2013 /CNW Telbec/ - Face aux perpétuels dépassements de coûts dans les projets informatiques, le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) réclame la tenue d'une enquête publique sur l'octroi des contrats gouvernementaux dans le domaine des technologies de l'information. Dans une lettre adressée au Conseil du trésor, le Syndicat enjoint au gouvernement d'instaurer le plus tôt possible, un processus d'enquête publique sur la sous-traitance en informatique, qui pourrait se traduire par l'ajout d'un mandat à la Commission Charbonneau qui enquête actuellement sur le secteur de la construction routière.
« Considérant les très nombreux projets informatiques tombés à l'eau après des dépenses faramineuses et des échéanciers non respectés ainsi que le manque de concurrence fréquent dans les appels d'offres en informatique, il est plus que temps d'enquêter sur l'octroi de ces contrats et de mettre un terme aux gaspillages des deniers publics », soutient la présidente générale du SFPQ, Lucie Martineau.
Le vérificateur général sonne l'alarme
Les indices témoignant d'une perte de contrôle de l'État sur les dépenses en technologie de l'information découlant de l'hémorragie d'expertise interne se sont multipliés dans les dernières années. En 2011, le Vérificateur général du Québec, Renaud Lachance, soulevait les coûts anormalement élevés liés aux salaires accordés aux entreprises privées par le gouvernement. Ainsi, le taux d'une ressource externe se situait entre 400 et 950 dollars par jour alors que la rémunération globale pour le personnel de la fonction publique variait de 215 à 475 dollars par jour. Dans son rapport déposé à la fin novembre 2012, le Vérificateur général par intérim, Michel Samson, faisait état à nouveau de nombreuses lacunes concernant la gestion des contrats informatiques. Souvent, le fournisseur ayant poursuivi les travaux était celui qui avait obtenu le contrat précédent. Des lacunes et d'autres manquements ont aussi été recensés dans l'exécution de travaux non prévus, une facturation supérieure au taux établi dans le contrat et le non-respect du personnel désigné.
« Le recours aux sous-traitants pour des travaux récurrents en informatique, comme le soutien aux usagers par exemple, coûte deux fois plus cher en moyenne que le personnel à l'interne. Nos techniciens au gouvernement sont des gens compétents qui font l'envie des entreprises privées. Le gouvernement doit permettre aux ministères et organismes d'embaucher du personnel pour cesser d'être à la merci des sous-traitants », martèle la porte-parole syndicale.
Devant l'absence de transparence qui règne dans l'attribution des contrats gouvernementaux en informatique, le SFPQ est d'avis que les citoyennes et les citoyens sont en droit d'obtenir des explications sur les motifs obscurs qui se cachent derrière l'obsession du gouvernement de laisser à quelques entreprises privées, très souvent les mêmes, lui dicter ses dépenses dans les technologies de l'information. « Tout comme pour l'industrie de la construction, une commission d'enquête publique est nécessaire sur l'attribution des contrats informatiques. Nous devons savoir où va l'argent dépensé en sous-traitance dans les technologies de l'information qui s'élève annuellement à près d'un demi-milliard de dollars, et ce, seulement dans la fonction publique », conclut madame Martineau.
SOURCE : Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Éric Lévesque
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