Déportation de Firas Bouzgarrou : Des élus interpellent Québec et Ottawa
Conférence de presse avec Andrés Fontecilla (QS), Alexandre Boulerice (NPD), Me Guillaume Cliche-Rivard et Firas Bouzgarrou
MONTRÉAL, le 22 oct. 2021 /CNW Telbec/ - Andrés Fontecilla (QS) et Alexandre Boulerice (NPD), pressent le ministre de l'Immigration, Marco Mendicino, de régulariser le statut d'immigration de Firas Bouzgarrou, un travailleur qualifié et essentiel du Québec d'origine tunisienne, dont le renvoi du Canada est fixé au 30 octobre 2021. Ils demandent également à la ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Inclusion du Québec, de lui émettre d'urgence un Certificat de sélection du Québec et de demander à son homologue fédéral de régulariser le statut de monsieur Bouzgarrou.
L'histoire de Firas a été médiatisée dans les derniers jours. Firas a perdu son statut de résident permanent du Canada suivant un séjour prolongé en Tunisie pour prendre soin de son épouse en détresse et de sa jeune fille souffrant de graves problèmes de santé. Parfaitement francophone, il est maintenant établi depuis plus de trois ans à Montréal, où il occupe simultanément trois emplois essentiels au Québec, démontrant tout l'apport qu'il constitue pour le pays. Dans le contexte actuel de pénurie de main-d'œuvre et de crise sanitaire, il est évident que son renvoi soit être suspendu et qu'un statut doit lui être conféré.
Une demande de permis de séjour temporaire a été transmise à Immigration, réfugiés et Citoyenneté Canada le 13 octobre 2021. Si elle est rapidement traitée et acceptée, cette demande permettrait de régulariser le statut d'immigration de Firas et ainsi d'éviter sa déportation du Canada. Une demande de Certificat de Sélection du Québec, qui pourrait contribuer à la régularisation du statut de Firas, a également été transmise au Ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration du Québec le 18 octobre 2021.
«La situation de M. Bouzgarrou est d'une injustice flagrante et son cas est un exemple concret des ratés de notre système d'immigration. Comment pouvons-nous nous permettre de déporter une personne qui a déjà créé des racines au Québec et qui contribue autant à notre société ? Bien que l'arrêt des mesures de renvoi soit de la responsabilité d'Ottawa, la ministre de l'Immigration du Québec, Mme Nadine Girault, peut et doit intervenir pour redresser cette injustice. Selon le Règlement sur l'immigration du Québec, Mme Girault a le pouvoir d'accorder un Certificat de sélection du Québec d'urgence à M. Bouzgarrou. Elle doit ainsi envoyer un message fort au gouvernement fédéral pour leur faire comprendre que c'est le Québec qui a sélectionné M. Bouzgarrou et que nous voulons qu'il reste avec nous ! » a déclaré Andrés Fontecilla, porte-parole de Québec solidaire en matière d'Immigration.
« M. Bouzgarrou a fait face à une décision impossible, a déploré M. Boulerice. N'importe quel père aurait pris exactement la même décision -- moi-même inclus. Quel papa aurait choisi d'abandonner sa conjointe et sa fille à leurs sorts ? L'IRCC se montre encore une fois complètement déraisonnable dans son interprétation des critères d'immigration. M. Bouzgarrou est revenu en sol canadien malgré l'état de santé de sa fille, il a trois emplois dans lesquels il excelle et il multiplie les actes juridiques pour rester ici. C'est assez clair qu'il a l'intention de rester ici et moi j'ai l'intention de me battre pour lui. », a déclaré Alexandre Boulerice, chef adjoint du NPD.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Andrés Fontecilla, Leonardo Cardoso (attaché politique), 514 574-7611, [email protected]; Alexandre Boulerice, Nina Amrov (attachée politique), 613 298-2166, [email protected]; Me Guillaume Cliche-Rivard (avocat de M. Firas Bouzgarrou), 514 531-5127,[email protected]
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