Dépôt des offres gouvernementales aux secteurs public et parapublic - Choquantes et indécentes, juge le SPGQ
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)12 déc, 2019, 14:45 ET
QUÉBEC, le 12 déc. 2019 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) s'indigne des offres gouvernementales déposées aujourd'hui aux secteurs public et parapublic par M. Christian Dubé, président du Conseil du trésor, visant à renouveler les conventions collectives des employés de l'Administration gouvernementale.
« Les employés de l'État ont largement contribué à assainir les finances du Québec au cours des dernières années. Leur apport précieux au bon fonctionnement des institutions québécoises, malgré l'appauvrissement dont ils sont victimes depuis les années 80, n'est toujours pas reconnu. Le retard salarial de 13,2 % de l'ensemble du personnel de l'État québécois par rapport aux autres salariés québécois n'est pas près d'être comblé avec ces offres choquantes et indécentes. Le SPGQ se souviendra du 12 décembre 2019 comme étant la journée du grand gâchis », dénonce Line Lamarre, présidente du SPGQ.
La décision du Conseil du trésor de ne pas consentir la même hausse de salaire à tous ses employés choque et révolte le SPGQ. Le gouvernement a pourtant engrangé un surplus historique de 8,3 milliards $ avant versement au fonds des générations en 2018-2019, ce qui lui conférait toute la latitude voulue pour briser le cycle d'appauvrissement qui afflige ses employés depuis 40 ans. « En dépit du bon sens, le gouvernement a opté pour une ségrégation salariale. C'est parfaitement honteux ! », clame Mme Lamarre.
Cette usurpation des surplus budgétaires au détriment des employés de l'État risque de freiner l'amélioration de la qualité des services à la population québécoise, craint le SPGQ. En agissant ainsi, non seulement le gouvernement creuse l'écart salarial avec les autres salariés de l'État, mais il cautionne la discrimination salariale envers des milliers de femmes à son emploi et refuse de tenir compte de la hausse du coût de la vie, selon le syndicat. Pourtant, le premier ministre a maintes fois martelé que les surplus appartiennent aux Québécois.
« En offrant des augmentations de salaire inférieures à l'inflation, le gouvernement fait fi de ses problèmes de plus en plus criants d'attraction et de rétention de la main-d'œuvre. Il sacrifie le maintien et le développement de l'expertise gouvernementale, tout en faisant preuve de mépris envers ses employés qui s'échinent au quotidien à rendre des services essentiels à la population québécoise. Cette maigre pitance constitue un affront et une insulte à l'intelligence des employés de l'État. Elle est parfaitement indigne d'un gouvernement envers ses salariés chargés de mettre en œuvre ses politiques », ajoute la présidente du SPGQ.
De ce dépôt, le SPGQ tire la conclusion que le gouvernement ne fait rien pour faire reconnaître la multitude de gestes posés par les professionnels de l'État liés à l'éducation, à la santé, à la culture, à la langue, à l'environnement, à la sécurité, à la justice, aux infrastructures, aux services financiers, à l'aménagement du territoire et au divertissement. « Le gouvernement vient de signifier clairement à nos membres que leur contribution à la stabilité, à la planification, au respect, au rayonnement et à la santé de nos institutions ne mérite pas une reconnaissance adéquate, à la hauteur de leurs responsabilités. Quelle triste journée ! », conclut Mme Lamarre.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente plus de 28 000 spécialistes, dont environ 20 260 dans la fonction publique, 5 160 à l'Agence du revenu du Québec et 2 890 en santé, en enseignement supérieur et dans certaines sociétés d'État.
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SOURCE Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
Philippe Desjardins, Conseiller à l'information, 581-995-0762, [email protected]
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