Élimination de la franchise et de la coassurance
Des actes comme la vaccination, la prescription de médicaments en cas d'urgence (ex. : Épipen) et l'évaluation des patients afin d'ajuster la médication devraient permettre aux pharmaciens de contribuer à l'amélioration des soins de première ligne. Par contre, certaines mesures devront être mises en place pour assurer le succès de ce projet, comme éliminer la barrière majeure que représente l'imposition aux patients de frais de franchise et de coassurance perçus par le gouvernement sur l'ensemble de ces nouveaux actes cliniques. L'effet positif souhaité de ce projet de loi sur l'accès aux soins de première ligne ne sera possible que si cet obstacle important est levé », a ajouté M. Thiffault, présent à l'Assemblée nationale lors du dépôt du projet de loi.
Sondage Léger auprès des patients et des pharmaciens
Un récent sondage de la firme Léger mené en mai dernier indique que ces frais de franchise et de coassurance constituent un frein à l'obtention des services cliniques en pharmacie. En effet, près des deux-tiers des répondants sont contre l'idée de payer pour un service clinique rendu en pharmacie alors que ce même service est gratuit ailleurs dans le système de santé. De plus, le même sondage révèle que 78% des patients auraient recours à un service clinique comme la vaccination en pharmacie si ce service était gratuit. Lorsque sondés à leur tour sur le sujet, les pharmaciens propriétaires valident que l'imposition de ces franchises et coassurances que les patients ne sont pas disposés à payer est le principal frein à l'accroissement de leur rôle sur la première ligne de soins. Le gouvernement devra donc tenir compte de cette réalité s'il souhaite atteindre ses objectifs.
Pour mettre en place ces nouvelles activités et pour assurer une prise en charge optimale des patients, les pharmaciens devront prévoir une réorganisation de leurs opérations et l'ajout de ressources supplémentaires. En ce sens, les modalités d'application du projet de loi présenté par la ministre de la Santé devront faire l'objet d'une attention particulière pour éviter d'augmenter le fardeau administratif de manière à permettre une implantation réussie au profit des patients québécois. Des discussions sont présentement cours depuis deux ans avec le gouvernement afin de moderniser le mode de rémunération des services offerts par des pharmaciens afin de mieux répondre aux besoins actuels du système de santé et de mieux refléter la réalité de la pharmacie québécoise.
L'AQPP entend participer à la consultation qui suivra le dépôt de ce projet de loi. Cette consultation sera l'occasion de collaborer avec la ministre à la mise en place de ces nouvelles activités qui seront bénéfiques pour les patients de toutes les régions du Québec. Le dépôt de ce projet de loi représente donc une occasion unique de tabler une fois pour toutes sur une solution qui permet aux pharmaciens de suivre la tendance observée depuis quelques années où ils sont appelés à poser davantage de gestes cliniques, et ce, en réponse aux besoins exprimés par leurs patients. Il faudra toutefois attendre le dépôt des règlements pour connaître le réel impact que le projet de loi aura sur l'accès aux soins de première ligne et sur la pratique de la pharmacie.
À propos de l'AQPP
L'Association québécoise des pharmaciens propriétaires est constituée en vertu de la Loi sur les syndicats professionnels est la seule association qui représente les pharmaciens propriétaires du Québec auprès des organismes officiels et du gouvernement. Elle représente donc les 2 065 pharmaciens propriétaires des 1 907 pharmacies du Québec, qu'ils soient affiliés ou non à une chaîne ou à une bannière commerciale. Avec plus de 44 000 employés partout au Québec, la pharmacie communautaire constitue le plus important employeur privé au Québec. Une officine type effectue près de 160 000 ordonnances par année. Plus d'un million de consultations sont effectuées en pharmacie chaque semaine, ce qui fait du pharmacien l'un des professionnels de la santé les plus disponibles et appréciés au Québec.
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SOURCE Association québécoise des pharmaciens propriétaires
Jean Habel, Conseiller principal - Affaires publiques et gouvernementales, Association québécoise des pharmaciens propriétaires, (438) 887-0519; Catherine Hamel, Conseillère - Affaires publiques et gouvernementales, Association québécoise des pharmaciens propriétaires, (514) 831-1393
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