Dépôt du projet de loi no 144 modifiant la LIP - La FSE (CSQ) veut qu'on profite de l'occasion pour retirer les références aux cibles chiffrées
QUÉBEC, le 9 juin 2017 /CNW Telbec/ - La Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ) demande au ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, M. Sébastien Proulx, de profiter de l'ouverture faite à la Loi sur l'instruction publique (LIP) par le dépôt du projet de loi no 144 pour retirer les références à l'atteinte des cibles et d'indicateurs de réussite, qui ont occasionné des dérives importantes du côté de l'évaluation des apprentissages.
« Nous l'avons dit et redit en commission parlementaire et lors de toutes nos rencontres que l'introduction de cibles chiffrées de réussite entraîne son lot de dérives et de pression sur les enseignants. Le ministre a fait des constats et a émis une directive. En toute cohérence, s'il veut aller plus loin qu'un rappel des balises existantes pour régler le problème, il doit poursuivre la démarche et retirer de la loi les références aux cibles et indicateurs, chiffrés dans les milieux », a fait savoir Josée Scalabrini, présidente de la FSE.
La FSE est d'avis que le ministre devrait à tout le moins indiquer clairement aux équipes-écoles qu'elles n'ont pas l'obligation d'adopter des cibles et des indicateurs chiffrés dans leur projet éducatif. Comme on le sait, selon les nouvelles dispositions introduites par le projet de loi no 105, les projets éducatifs des écoles devront être cohérents avec les plans d'engagement des commissions scolaires qui, eux, doivent comporter des cibles de réussite.
« Il ne faudrait pas s'arrêter à une directive qui rappelle les paramètres légaux quand on a ici l'occasion de clarifier la situation dans la loi elle-même. Je précise qu'il est sain de se fixer des objectifs, mais cela ne l'est plus quand ça devient une cible à atteindre pour fins statistiques, surtout dans un contexte où les ressources ont été massivement coupées », conclut Mme Scalabrini.
Bien qu'elle trouve nécessaire de permettre l'accès à l'école aux élèves sans-papiers et de mieux encadrer l'éducation à domicile, la FSE croit toutefois que les récents enjeux sur les notes et la pression exercée sur les enseignantes et enseignants auraient dû faire partie des préoccupations ministérielles lors de la rédaction du projet de loi.
Profil
La Fédération des syndicats de l'enseignement regroupe 35 syndicats représentant plus de 65 000 enseignantes et enseignants de commissions scolaires de partout au Québec. Elle compte parmi ses membres du personnel enseignant de tous les secteurs : préscolaire, primaire, secondaire, formation professionnelle et formation générale des adultes. Elle est affiliée à la CSQ.
SOURCE Fédération des syndicats de l'enseignement (CSQ)
Sylvie Lemieux, attachée de presse de la FSE, 418 563-7193, [email protected]
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