Dépôt du projet Énergie Est à l'Office national de l'énergie - Le ministre Heurtel n'a plus d'échappatoire possible : il doit mandater un BAPE sur l'ensemble du projet de TransCanada
QUÉBEC, le 31 oct. 2014 /CNW Telbec/ - Le député de Jonquière et porte‑parole de l'opposition officielle en matière de développement durable et d'environnement, Sylvain Gaudreault, et le député de Marie‑Victorin et porte‑parole en matière d'énergie et de ressources naturelles, Bernard Drainville, exigent du ministre de l'Environnement, David Heurtel, qu'il mandate immédiatement le BAPE pour évaluer l'ensemble du projet Énergie Est de TransCanada.
« TransCanada a été incapable, hier, de confirmer les effets de l'augmentation du trafic maritime. Or, ce sont 175 navires pétroliers qui partiraient du port de Cacouna chaque année. Le projet Énergie Est est incompatible avec les écosystèmes du Saint-Laurent, notamment en raison de la présence d'espèces rares de mammifères marins », a déclaré Sylvain Gaudreault.
De plus, selon TransCanada, l'évaluation environnementale du BAPE ne porterait que sur le port de Cacouna et les réservoirs de stockage, et non sur l'ensemble de l'oléoduc et des installations connexes. « Le ministre de l'Environnement a confirmé, lors de l'étude des crédits en juin dernier, que c'est tout le projet qui ferait l'objet d'un BAPE : le tuyau et le port. Alors, qui dit vrai? TransCanada ou le ministre de l'Environnement? », a-t-il ajouté.
Le député indique également que le gouvernement du Québec ne doit pas renoncer à ses compétences environnementales et doit se tenir debout face au gouvernement fédéral, qui ne jure que par l'exportation du pétrole albertain.
Absence d'information et opacité
Le député de Marie-Victorin affirme pour sa part être très préoccupé par le fait que TransCanada ait été incapable de dire le temps qu'il faudrait pour répondre à un incident - comme une rupture de la canalisation avec déversement, une défaillance d'une vanne automatisée ou manuelle, ou celle d'une station de pompage, entre autres -, et ce, malgré les nombreux événements inquiétants survenus sur les canalisations de TransCanada ces dernières années. « C'est anormal que TransCanada ne puisse pas répondre à une question aussi cruciale pour la sécurité des communautés locales et la protection de l'environnement », a souligné Bernard Drainville.
« Ce projet d'oléoduc, dans sa forme actuelle, ne sert nullement nos intérêts. Le Québec ne doit pas devenir une autoroute pour sortir le pétrole bitumineux de l'Alberta. Les risques environnementaux, en plus de ceux liés à la sécurité, sont disproportionnés par rapport aux bénéfices économiques anticipés », a conclu le député de Marie-Victorin.
SOURCE : Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
Partager cet article