Dérangement 21 - Les professeurs de cégep manifestent devant le bureau du député de Rosemont, Jean-François Lisée
MONTRÉAL, le 13 déc. 2013 /CNW Telbec/ - À la suite du dépôt de l'évaluation de leur profession par le Conseil du trésor, les enseignantes et les enseignants membres du Syndicat des professeures et professeurs du Collège de Maisonneuve, du Cégep du Vieux Montréal, du Cégep Marie-Victorin, du Collège de Rosemont et du Collège Ahuntsic augmentent les moyens de pression pour atteindre à la fois la pleine reconnaissance du travail qu'ils effectuent hors des salles de classe et de leurs diplômes universitaires.
Le président du syndicat des professeurs du collège de Maisonneuve, M. Benoît Lacoursière, dénonce l'attitude du Conseil du trésor dont l'évaluation balaie du revers de la main l'ensemble des tâches qui sont effectuées à l'extérieur des salles de classe, sans lesquelles il serait pourtant impossible de dispenser les cours. « C'est carrément insultant. Il y a dans cette évaluation une méconnaissance du travail d'équipe que nous faisons comme professeurs. Au cégep, le ministère ne nous envoie pas les cours déjà tout faits », déclare-t-il.
Le président du syndicat des professeurs du Cégep du Vieux Montréal, monsieur Sylvain Chamberland ajoute : « Pour enseigner, nous devons déterminer les disciplines qui feront partie de la formation dans tous les programmes d'études, la gradation des apprentissages et les contenus des cours, des laboratoires et des stages. Cette tâche, seuls les professeurs peuvent la réaliser. » Richard Landry, le président du syndicat des enseignants du Collège de Rosemont, précise : « ce sont des physiciens qui développent les cours de physique, des philosophes qui font de même avec les cours de philosophie et des ingénieurs qui déterminent le contenu des cours de techniques de génie. »
Les professeurs déplorent aussi l'absence de reconnaissance des tâches liées à la recherche ainsi que des diplômes de maîtrise et doctorat. « Le gouvernement a décidé de mettre en place un ministère de l'Enseignement supérieur dans lequel il a inclus les cégeps. Il faut donc être cohérent et reconnaître les diplômes de maîtrise et de doctorat. Ne plus le faire serait un net recul de la reconnaissance de notre profession, incompréhensible pour un réseau qui fait partie de l'enseignement supérieur », indique Charles Lemieux, le président du syndicat des professeurs du Collège Marie-Victorin.
La présidente du syndicat des professeurs du Collège Ahuntsic, Josée Déziel, conclut en rappelant que « le regroupement cégep de la FNEEQ a adopté des résolutions annonçant une escalade des moyens de pression. Si ce dossier ne débloque pas prochainement, des mesures de perturbation dans les cégeps et des pressions plus directes sur les députés du parti gouvernemental seraient donc envisagées. »
Cette mobilisation survient dans le cadre des travaux d'évaluation des catégories d'emploi mixtes des secteurs public et parapublic québécois. Ceux-ci ont pour but d'en fixer le rangement des catégories d'emploi dans la structure salariale (classification des emplois). Si la proposition mise de l'avant par le Conseil du trésor est maintenue, les professeurs de cégep pourraient subir un gel de salaire équivalant à une réduction de 5% de leur revenu à l'échéance de leur convention collective en 2015.
SOURCE : CONSEIL CENTRAL DU MONTREAL METROPOLITAIN (CCMM-CSN)
Benoît Lacoursière, président du SPPCM (Maisonneuve) 514-254-7131 poste 4555; Cell : 514-219-8497
Jean-Félix Chénier, vice-président à l'information 514-254-7131 poste 4555
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