Des chefs syndicaux pressent le gouvernement de négocier les droits découlant des traités en appui à la chef Theresa Spence
TORONTO ET OTTAWA, le 17 déc. 2012 /CNW/ - Deux des plus grands syndicats du secteur privé au pays demandent au gouvernement fédéral de rencontrer immédiatement la chef d'Attawapiskat, Theresa Spence, en vue d'une rencontre officielle avec les Premières Nations pour négocier les traités.
Le Syndicat des travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) et le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP) s'inquiètent pour la sécurité de la chef Spence, qui entame la deuxième semaine d'une grève de la faim, et exigent une rencontre avec le premier ministre Stephen Harper et le gouverneur général David Johnston. Les syndicats pressent le gouvernement fédéral de recourir à l'approche de la négociation collective avec les Premières Nations sur la question des droits découlant des traités.
« Pendant toute notre existence en tant que pays, le gouvernement fédéral a abusé des droits des membres des Premières Nations », a déclaré le président national des TCA, Ken Lewenza. « Il n'y a pas d'endroit où ce problème soit plus criant qu'à Attawapiskat, la communauté de la chef Spence, où, au bout d'un an, le village n'a toujours pas de logements et d'infrastructures adéquats alors que l'hiver s'installe de nouveau. »
M. Lewenza a déclaré que, comme bien d'autres, il avait été profondément ému par le courage et la ténacité dont fait preuve la chef Spence, qui en est à la septième journée de sa grève de la faim. Les chefs syndicaux ajoutent leur voix à celles des légions de personnes qui l'appuient et qui se font entendre dans le cadre du mouvement émergent #Idlenomore. Pendant sa grève de la faim, la chef Spence vit dans un tipi sur l'île Victoria, dans la rivière des Outaouais, près de la Cour suprême du Canada et de la Chambre des communes.
« La lutte de la chef Theresa Spence pour son peuple est semblable à celle du mouvement syndical et de tant d'autres groupes : la lutte pour la dignité, le respect et l'égalité », a déclaré le président national du SCEP, Dave Coles. « Il est urgent que le gouvernement conclue une entente équitable avec les Premières Nations. En tant que citoyens de notre pays, nous ne connaissons tous que trop bien la réalité des siècles de colonisation, d'inégalité et d'abus.
« Au nom de plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tout le Canada, nous pressons le gouvernement fédéral d'assumer sa responsabilité à l'égard des peuples autochtones et de rencontrer la chef Theresa Spence et les autres dirigeants autochtones », a ajouté M. Coles.
SOURCE : syndicat des TCA
Dave Coles, président national, SCEP, (cell.) 613-299-5628
Shannon Devine, directrice des communications, TCA, (cell.) 416-302-1699 [email protected]
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