Des chercheurs de Terre-Neuve déchiffrent le code génétique de la mort
cardiaque subite
MONTRÉAL, le 26 oct. /CNW/ - Des chercheurs de Terre-Neuve sont parvenus à déchiffrer le code génétique de la mort cardiaque subite.
Ils ont développé un programme de prévention unique qui fait en sorte que des personnes sans symptôme, mais possédant un gène suspect et des antécédents familiaux, se font implanter un défibrillateur cardiaque interne capable de redémarrer leur cœur si jamais celui-ci s'arrête.
« Notre découverte a permis le dépistage génétique ciblé et le traitement personnalisé qui améliore grandement les taux de survie », souligne Dr Sean Connors devant le Congrès canadien de santé cardiovasculaire, organisé conjointement par la Fondation des maladies du cœur et la Société canadienne de cardiologie. « Cette méthode permet aux personnes atteintes de ce problème de santé de vivre normalement et plus longtemps. Les traitements génétiques personnalisés comme celui-ci représentent l'avenir de la médecine. »
L'enthousiasme parmi les cardiologues concerne un problème génétique rare, la cardiomyopathie ventriculaire droite arythmogène (CVDA).
« À Terre-Neuve, on retrouve une des incidences les plus élevées au monde de cette maladie, a déclaré au Congrès Dr Connors, cardiologue et professeur associé de médecine de l'Université Memorial de Terre-Neuve.
Le terme « arythmogène » fait référence aux battements cardiaques irréguliers mortels qui peuvent être déclenchés par les impulsions électriques du cœur. Cette cardiomyopathie est un problème de santé dégénérescent par lequel le muscle cardiaque est lentement remplacé par des tissus cicatriciels et des tissus gras.
La combinaison de ces deux problèmes est fatale selon Dr Connors.« Les personnes à risque n'ont souvent aucun symptôme, alors le premier indice de cette maladie est malheureusement souvent le décès. »
Profilage génétique?
Le signe le plus évident, quant à l'origine génétique d'un problème de santé, est lorsque celui-ci se manifeste dans les antécédents familiaux, génération après génération.
« Nos tests diagnostiques ont démontré à l'électrocardiogramme (ECG) que certains membres de ces familles ont une mutation spécifique et génétique », explique Dr Connors. « Il y a 50 pour cent de risque que les enfants de personnes atteintes de ce problème de santé portent aussi le même gène. On considère que c'est la deuxième cause la plus fréquente de mort subite cardiaque chez les jeunes. »
La mutation en question cause la mort subite cardiaque précoce chez les hommes : 50 pour cent meurent avant l'âge de 40 ans et 80 pour cent, avant 50 ans. Chez les femmes, les taux sont de respectivement cinq pour cent et 20 pour cent.
Tenant compte de ces statistiques, Dr Connors a réalisé que rien ne serait perdu si on implantait des défibrillateurs cardiaques internes chez les patients asymptomatiques afin qu'ils conservent un rythme cardiaque normal.
Plus tôt cette année, l'équipe a passé en revue les données en provenance d'un programme de prévention entrepris en 1999. Ils ont conclu que le traitement par implantation d'un défibrillateur en prévention primaire chez les deux sexes et en prévention secondaire chez les hommes avait amélioré les chances de survie de façon significative.
Selon le porte-parole de la Fondation des maladies du cœur du Canada, Dr George Honos, pas moins de 40 000 arrêts cardiaques soudains surviennent chaque année au pays.
« Ce qui me fascine au sujet de cette étude est le fait qu'elle démontre comment fonctionne l'intervention préventive », dit Dr Honos. « Ce traitement fait bien plus que prolonger des vies; il permet à des familles entières de vivre en paix et d'avoir espoir en l'avenir. »
Il signale aussi : « Ce sont des données intéressantes pour les médecins qui traitent ces cas rares, mais il importe de se rappeler que les causes les plus répandues de maladies du cœur sont tributaires des modes de vie. Chacun et chacune d'entre nous, peu importe nos antécédents familiaux, doit prendre soin de la santé de son cœur. Des mesures fondamentales comme éviter la fumée, avoir une alimentation saine et pratiquer de l'activité physique peuvent faire beaucoup pour protéger le cœur. »
Les déclarations et conclusions des auteurs de cette étude sont uniquement celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les politiques ou les points de vue de la Fondation ou de la SCC. La Fondation des maladies du cœur du Canada et la Société canadienne de cardiologie ne font aucune représentation ou garantie quant à leur exactitude ou à leur fiabilité.
Organisme bénévole de bienfaisance en santé, la Fondation des maladies du cœur (www.fmcoeur.ca) mène la lutte vers l'élimination des maladies du cœur et des accidents vasculaires cérébraux (AVC), en contribuant activement à l'avancement de la recherche et sa mise en application, la promotion de modes de vie sains, la représentation auprès des instances responsables des politiques de santé.
Renseignements:
Pour renseignements ou entrevues, s'adresser à :
BUREAU DES MÉDIAS DU CCSC 2010 AU 514-789-3407 (DU 24 AU 27 OCTOBRE)
OU
Emily Bradshaw
Massy-Forget
514-842-2455, poste 29
514-926-7154
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Après le 27 octobre 2010 :
Jane-Diane Fraser
Fondation des maladies du cœur du Canada
(613) 569-4361, poste 273
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