Des CPE à l'université : un réinvestissement en éducation est nécessaire!
MONTRÉAL, le 28 févr. 2015 /CNW Telbec/ - Un grand nombre personnes des milieux de la petite enfance, du primaire, du secondaire, du collégial et universitaire se sont rassemblées pour participer à la grande Marche pour l'éducation dans les rues de Montréal ce samedi. Les nombreux manifestants ont clairement affiché leur soutien au réseau de l'éducation du Québec, comme le précise le président de la FEUQ, M. Jonathan Bouchard : « Nous croyons qu'il est temps de mettre l'éducation au centre des priorités du gouvernement Couillard. Depuis maintenant plusieurs mois, des politiques d'austérité sont appliquées unilatéralement au sein des services publics, afin d'atteindre le plus rapidement possible le déficit zéro. L'éducation, de la petite enfance à l'université, a subi de plein fouet le régime minceur imposé par le gouvernement libéral. »
Les universités au pied du mur
« Marchons pour l'éducation » était une initiative pour sensibiliser le gouvernement aux enjeux de l'éducation en cette période prébudgétaire : « Nous demandons au gouvernement d'agir; les compressions de plus de 200 millions de dollars se font d'ores et déjà sentir au sein du réseau universitaire, qui est déjà affaibli par des augmentations du nombre d'étudiants par cours, des abolitions de cours, des fermetures de facultés et la diminution de services aux étudiants. Pour comble d'insulte, les étudiants français verront leurs frais de scolarité tripler d'ici la prochaine session universitaire. C'est un sombre portrait qui se dessine pour l'avenir de l'éducation et de la recherche au Québec : seulement avec les compressions imposées aux universités et au réseau de la petite enfance, c'est près d'un demi-milliard de dollars de coupures! » de décrier M. Bouchard.
Du même souffle, le président de la FEUQ s'inquiète pour la recherche et l'innovation au Québec : « Le financement des Fonds de recherche du Québec (FRQ), principaux organismes subventionnaires de la recherche au Québec, demeure incertain depuis la disparition de la Politique nationale de recherche et d'innovation lors du dernier budget. Alors que le premier ministre mise sur l'innovation pour stimuler l'économie de la province, les crédits alloués aux FRQ demeurent inférieurs à ce qu'ils étaient il y a deux ans, à la fin de la Stratégie québécoise de la recherche et de l'innovation du précédent gouvernement libéral. Ces coupes ont un impact négatif et de lourdes conséquences sur les structures de recherche et sur la formation des étudiants-chercheurs, qui constituent la relève pour le Québec. » de s'inquiéter M. Bouchard.
La réussite scolaire des étudiants en péril
Du côté de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), la situation est aussi décriée : « Depuis des mois, le gouvernement Couillard plaide que les 40 millions de compressions au collégial n'ont aucun impact sur l'offre de service des étudiants. Pourtant, la preuve est faite que c'est mensonger. Les impacts sont nombreux, et c'est la réussite scolaire des étudiants qui est aujourd'hui en péril » affirme Alexis Tremblay, président de la FECQ.
L'austérité n'a pas sa place en éducation
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) souligne d'emblée les coupes importantes qu'a subies le réseau scolaire depuis cinq ans. « 800 millions de dollars de compressions, c'est certain que cela affecte directement les services aux élèves », lance Louise Chabot, présidente de la CSQ. « Des initiatives comme l'aide aux devoirs, l'aide alimentaire et d'autres mesures destinées à soutenir les jeunes rencontrant des difficultés scolaires ont été frappées de plein fouet. Les prochains mois nous inquiètent grandement alors que le gouvernement s'apprête à effectuer d'autres coupes. On en sera donc à un milliard de dollars en moins en éducation. Si nous voulons favoriser la persévérance et la réussite des jeunes, le gouvernement devra faire de l'éducation une véritable priorité nationale et fournir au personnel des établissements scolaires les ressources et les moyens pour s'acquitter de cette importante mission. La relance économique et la prospérité passent d'abord par l'éducation. Il faut investir en éducation et non soustraire! » La présidente de la CSQ rappelle au gouvernement Couillard qu'il doit rapidement changer de cap. L'austérité et l'équilibre budgétaire à tout prix ne sont pas des mesures qui soutiennent l'éducation.
Les tout-petits sont une richesse dans laquelle il faut investir
« Une éducation de qualité débute dès la petite enfance, au sein de services de garde éducatifs de qualité, indique le président-directeur général de l'Association québécoise des CPE (AQCPE), Louis Senécal. Nos tout-petits sont une richesse dans laquelle il faut investir pour assurer leur avenir, plutôt que de couper comme le fait le gouvernement. Depuis 2006, le réseau de la petite enfance a subi des compressions de plus de 260 M$ et s'apprête à subir une nouvelle ponction de plus de 300 M$, que le gouvernement imposera aux parents et aux CPE, compromettant ainsi la qualité des services de garde éducatifs. Les familles seront les prochaines à passer à la caisse, avec l'augmentation et la modulation des tarifs des services de garde le 1er avril. Concrètement, deux professionnels ayant deux enfants en CPE débourseront 5 000 $ net au moment de faire leurs impôts, en plus du tarif quotidien qu'ils paient déjà. » explique M. Senécal.
Familles, étudiants, travailleurs, syndicats et associations se sont mobilisés pour dénoncer les mesures drastiques qui affectent le réseau de l'éducation tout entier, afin de faire reculer le gouvernement sur les coupes et d'exiger un réinvestissement lors du prochain budget, prévu en mars.
Depuis 25 ans, la FEUQ représente les étudiantes et les étudiants universitaires du Québec. Composée de 13 associations membres et forte de plus de 125 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeunesse au Québec. www.feuq.qc.ca
SOURCE FEDERATION ETUDIANTE UNIVERSITAIRE DU QUEBEC (FEUQ)
Sources et renseignements : Dominique Rivet-Dugal FEUQ) 514 718-3381; Sandra Aubé (AQCPE) 514 606-0784; Christine Marceau (CSQ) 514 235-5082; Émilie Joly (FECQ) 514 358-6364
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