Des exigences plus strictes sur les règles d'origine et de meilleures protections en matière de droits du travail et d'environnement vont de pair English
Déclaration de Leo W. Gerard et Ken Neumann du Syndicat des Métallos
TORONTO, le 21 août 2017 /CNW/ - Le président international du Syndicat des Métallos, Leo W. Gerard, et le directeur national canadien du Syndicat des Métallos, Ken Neumann, ont émis une déclaration commune aujourd'hui, dans le cadre des discussions sur la renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) :
« Un renforcement significatif des exigences sur les "règles d'origines" régionales devrait encourager la production dans les pays de l'ALENA, plutôt que d'externaliser ou même de provoquer des fuites de production vers des pays comme la Chine, le Vietnam et d'autres pays exportateurs qui exploitent les travailleurs et n'obéissent pas aux mêmes règles. Nous exhortons les négociateurs à défendre des propositions qui renforceront considérablement les exigences sur les règles d'origine pour les automobiles, les pièces automobiles et d'autres produits manufacturés comprenant l'acier et l'aluminium.
Les exigences sur les règles d'origine régionales devraient par exemple stipuler que l'acier doit être fondu et coulé dans la région de l'ALENA pour pouvoir bénéficier de préférences tarifaires. Une norme similaire pourrait s'appliquer pour l'aluminium et d'autres matériaux afin de s'assurer que le processus complet de transformation de ces matériaux se fait à l'intérieur de la région de l'ALENA.
Des exigences sur les règles d'origine régionales plus strictes profiteront aux travailleurs du secteur manufacturier en Amérique du Nord. Cela pourrait dissuader les fabricants de recourir à d'importants volumes de produits venant d'autres continents, comme des pièces automobiles ou de l'acier en provenance de l'Asie. Ces règles doivent être édictées de manière à profiter aux travailleurs des trois pays de l'ALENA. Au Mexique, aux États-Unis et au Canada, les entreprises exploitent les failles des normes de travail pour déplacer les emplois là où les conditions de travail sont moins bonnes.
L'idée, ce n'est pas de punir les travailleurs mexicains, mais bien de négocier de meilleures protections en matière de droits du travail et de protection de l'environnement. Ces dispositions applicables aux trois pays doivent être rigoureuses et obligatoires, accompagnées d'un calendrier ferme.
Le Syndicat des Métallos appuie depuis longtemps la renégociation de l'ALENA, mais les négociateurs doivent se concentrer sur les points qui protégeront les travailleurs et feront progresser leurs intérêts. Nous nous battrons pour nous assurer que les règles de l'ALENA, y compris les règles d'origine régionales ainsi que les dispositions en matière de travail et d'environnement soient renforcées. Les travailleurs et leurs industries dans l'ensemble de l'Amérique du Nord devront être les principaux bénéficiaires d'un nouvel ALÉNA. Celui-ci devra également protéger les travailleurs contre les pratiques commerciales déloyales de pays extérieurs à l'Amérique du Nord, telle la manipulation des devises. Il faut aussi éliminer les disparités au sein du bloc commercial de l'ALENA; ces dernières avantagent les industries qui exploitent les travailleurs et qui nuisent à l'environnement là où les normes sont plus faibles. »
Le Syndicat des Métallos est le plus grand syndicat industriel en Amérique du Nord, représentant des travailleurs dans un vaste éventail de secteurs industriels, y compris le métal, les mines, le caoutchouc, le papier et l'exploitation forestière, le raffinage du pétrole, les soins de santé, la sécurité, les hôtels, les universités et les agences et gouvernements municipaux.
SOURCE Syndicat des Metallos
Ken Neumann, directeur national, Syndicat des Métallos, 416 544-5951 ; Denis St. Pierre, Communications, Syndicat des Métallos, 416 544-5990, 647 522-1630, [email protected]
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